C’est dans l’objectif d’assurer une meilleure qualité et sécurité des chaines et des réseaux d’approvisionnement pour la filière des agrumes entre les pays partenaires méditerranéens et l’Union européenne que s’est tenue la conférence régionale du réseau méditerranéen sur les agrumes. Cette rencontre, qui a pu regrouper un nombre considérable de chercheurs et professionnels du secteur venant des pays du pourtour méditerranéen et de l’Union européenne, tend en fait à établir une grande collaboration entre ces partenaires.
Une conférence qui vient dans ce cadre pour renforcer et pallier aux différents besoins en matière de formations et de recherches capables de promouvoir une meilleure qualité et sécurité dans ce secteur-clé pour la région du Souss. «Le Maroc passe par une étape transitoire avec la mise en place du Plan Maroc Vert. Ainsi, le secteur de l’agriculture est appelé à doubler la production et à améliorer sa compétitivité au niveau du marché extérieur», explique Mohamed El-Otmani, professeur à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, Complexe hHorticole d’Agadir. Et d’ajouter : «Cette conférence vient à un moment opportun. Nous comptons établir des propositions concrètes pour les adresser à l’Union européenne pour travailler ensemble dans cette optique». En effet, le Maroc à l’instar des pays du pourtour méditerranéen, se trouve devant plusieurs défis pour assurer et augmenter sa qualité de production et répondre aux exigences du marché. Cependant, l’un des soucis majeurs est également de s’armer contre toutes sortes de maladies bactériennes pouvant altérer les productions. Et il devrait saisir l’opportunité pour améliorer la filière et renforcer ses dispositifs. «Il est à noter qu’il y a des maladies qui existent dans le pourtour méditerranéen notamment la «Tristeza» qui se présente en Israël, en Espagne, au Portugal comme il y’a des vecteurs qui transmettent la maladie d’une région à une autre».
Ainsi, des données appellent à une très grande vigilance et un investigation des différents collaborateurs dans le secteur qu’ils soient producteurs, exportateurs ou chercheurs. Le secteur agrumicole qui reste exposé à plusieurs maladies dévastatrices se trouve dans l’obligation de mettre en place une stratégie commune aux niveaux national et régional. Des mesures seraient également à prendre au niveau du renforcement des contrôles aux frontières et la mobilisation de vigiles avertis pour le renforcement de veille au niveau des régions à risque tout en élaborant des actions de dépistage et d’éradication. Cette stratégie même ne saurait voir le jour sans la collaboration des pays du réseau méditerranéen.