Pat McQuaid, le président de l’Union cycliste internationale (UCI), prévoit de doubler la pénalité actuelle de deux ans en cas de «circonstances aggravantes». Les suspensions les plus longues seront infligées aux cas comme ceux de Bernhard Kohl, Riccardo Ricco et Stefan Schumacher, pris à la CERA une EPO améliorée, à l’occasion du dernier Tour de France en juillet. «J’ai déjà dit que je veux les voir hors du sport», a déclaré McQuaid mercredi dans une interview publiée sur le site web du magazine Cycling News. «Cependant, nous devons nous aligner sur le code mondial antidopage et c’est ce que fera l’UCI».
Les suspensions de quatre ans sont prévues dans le code révisé de l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui entrera en vigueur le 1er janvier 2009. Ce code a été approuvé à la conférence de Madrid en Espagne en novembre dernier. «Il sera plus flexible, et nous pourrons aller jusqu’à quatre ans dans les cas de tricherie délibérée», indique McQuaid. «Quand on considère des gens qui prennent un produit pour le Tour de France, cela sera aisément classé en tricherie volontaire». Kohl, qui a fini troisième de la Grande Boucle, risque deux ans de suspension de la Fédération autrichienne de cyclisme.
Ricco, vainqueur de deux étapes de montagne avant d’être exclu du Tour, a été suspendu pour deux ans au début du mois par le Comité olympique italien (CONI). Schumacher, coéquipier et compagnon de chambre de Kohl lors du Tour, a remporté les deux contre la montre de la Grande Boucle. La Fédération allemande a commencé à étudier son cas. Schumacher et Kohl ont été contrôlés positifs quand les échantillons ont été analysés une deuxième fois ce mois-ci.