Société

Abderrahim Bouhemidi : «La loi sur l’héritage est équitable»

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ALM : Une ONG marocaine vient de revendiquer l’égalité entre les hommes et les femmes en fait d’héritage, suscitant une vive polémique sur ce sujet. Que dit la justice à ce sujet ?
Abderrahim Bouhemidi : L’ONG qui revendique l’égalité entre femmes et hommes doit tout d’abord  savoir que tous les Marocains, quelle que soit leur religion, sont égaux devant la loi. Il s’agit d’une disposition constitutionnelle. La question qui se pose est de savoir s’ils sont égaux devant la loi relative à l’héritage ?  La réponse à cette question ne doit pas nous enfermer dans la seule matière de l’héritage, mais il est nécessaire de voir les choses dans leur ensemble. C’est-à-dire à travers l’évaluation des obligations et  des droits des hommes et des femmes dans le cadre de la vie familiale. En effet, il faut savoir que la cellule de base de la société marocaine, comme en Islam, c’est la famille et non pas l’individu.

Qu’en est-il du point de vue religieux sur « Attaâssib » ?
La question sur le plan religieux est intégrée dans le droit positif marocain. Elle est devenue ainsi une règle de droit obligatoire pour tous. Pour la question d’«Attaâssib», le mot « Âsseb » correspond à l’héritier mâle. Cependant, il arrive, par le jeu de la règle du double, que les héritières femmes soient «Aâssibisées ». Et deviennent ainsi  «Aâsseb». Dans ce cas, cette règle joue pleinement en faveur des filles. Elles auront ainsi la même part que le mâle «Aâssib».

Etes-vous pour ou contre l’équité des sexes en matière d’héritage ?
L’équité est déjà contenue dans les commandements de Dieu. Il n’y a pas plus équitable que ce que la loi a repris.

Quelles conséquences peut avoir sur la société une équité hommes-femmes en termes d’héritage ?
Il faut comprendre que l’équité coraniques a des fondements sociologiques et économiques importants nécessaires à la préservation de la cellule familiale.  Cette équité permet à celui qui a des obligations d’entretenir femmes et enfants de disposer des maximums de l’héritage qui est vu plus  comme une « sadaka » que comme un profit sur une affaire. 

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