Le gouvernement israélien a décidé de libérer prochainement 250 prisonniers palestiniens, suite à une promesse au président palestinien Mahmoud Abbas, apprend-on de source gouvernementale. Ces libérations doivent intervenir à l’occasion de la fête d’Al-Adha, prévue le 8 décembre.
Les libérables doivent être désignés par une commission spéciale. Aucun d’entre eux n’appartient au mouvement islamiste Hamas qui a pris le contrôle de la bande de Gaza par un coup de force en juin 2007, a précisé un haut responsable israélien. L’Autorité palestinienne s’est «félicitée de la décision israélienne et espère qu’elle portera un jour sur l’ensemble des prisonniers palestiniens», a déclaré le négociateur palestinien, Saëb Erakat. En août dernier, Israël avait libéré 198 détenus. Quelque 11.000 Palestiniens sont encore détenus par Israël. Parallèlement à ces libérations, Israël se doit d’adopter une ligne dure envers le Hamas et d’autres groupes radicaux palestiniens, a déclaré la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni. «Israël doit systématiquement prendre pour cible le Hamas et les organisations terroristes, parallèlement au geste envers Abou Mazen (le président Abbas) que représentent ces libérations de prisonniers», a-t-elle affirmé. Avant la réunion du gouvernement, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Eli Yishaï, du Shass (ultra-orthodoxe) a déclaré à la presse qu’il voterait contre la libération des détenus palestiniens. «La libération de prisonniers réduit les chances d’un accord pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit», détenu depuis juin 2006 à Gaza par des groupes armés palestiniens.
Le Premier ministre israélien de transition Ehud Olmert avait annoncé le 17 novembre la prochaine libération de 250 prisonniers palestiniens lors d’une rencontre à Jérusalem avec le président Abbas. «Le président Abbas a demandé la libération des prisonniers palestiniens et Olmert lui a annoncé la décision du gouvernement israélien d’en relâcher 250 début décembre», avait alors déclaré M. Erakat. Lors de cet entretien, M. Abbas avait aussi insisté sur «la trêve et la nécessité de la préserver ainsi que sur la nécessité d’assurer les besoins humanitaires et alimentaires de la bande de Gaza».