Société

Le parti de l’Istiqlal appelle à la rationalisation du champ politique

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Une déclaration de politique générale qui réaffirme le choix d’une alliance stratégique avec les partis du bloc démocratique, connu sous l’appellation de la «Koutla». Cette déclaration, adoptée par le parti de l’Istiqlal à l’issue des travaux de son 15ème congrès, remet sur le tapis la question de la redynamisation de ce bloc, en perspective des échéances électorales qui se profilent à l’horizon. La Koutla démocratique, avec laquelle le parti de l’Istiqlal déclare «partager toujours des objectifs communs», est présentée par le parti d’Abbas El Fassi comme un exemple édifiant de ce qu’il appelle, dans sa déclaration finale, «la rationalisation du paysage politique». Et comme pour joindre l’acte à la parole, le parti de l’Istiqlal affirme, par la voix de son secrétaire général (voir l’entretien ci-dessous), qu’il est même disposé à élargir ce bloc à d’autres partis. Abbas El Fassi fait sienne une revendication de son allié socialiste, l’USFP, pour une ouverture de ce bloc à d’autres partis de gauche, tels que le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti travailliste (PT) et le Parti socialiste (PS). Affirmant sa disposition à cette ouverture à gauche, le secrétaire général du parti au pouvoir avance comme seule condition «le respect des principes démocratiques», celui «des droits de l’Homme»,  et l’adoption du «référentiel d’un Islam modéré». En principe, le projet de création d’un grand bloc englobant les partis démocratiques est sur la bonne voie. Ce bloc veut servir de modèle pour un recadrage tant souhaité de la vie politique nationale, appelée à se réorganiser autour du principe de groupements politiques homogènes et cohérents.
Un autre point fondamental est souligné par le parti de l’Istiqlal dans sa Déclaration finale, à savoir la régionalisation graduelle et avancée. Le 15ème congrès estime qu’ «avec l’instauration de la régionalisation avancée, le Maroc aura franchi une étape importante dans son processus démocratique en ouvrant des perspectives aux élites, aux citoyennes et citoyens dans les régions pour prendre part à la gestion des affaires publiques et préparer les conditions d’un développement global et équilibré». «La question du Sahara est solvable dans ce vaste processus de régionalisation qui s’annonce», estime un analyste du parti. Dans ce cadre, le PI se félicite, toujours dans sa Déclaration finale, «du soutien grandissant au niveau international pour les négociations sur la base de l’initiative marocaine pour une autonomie dans les provinces du Sud, permettant à ses populations de gérer leurs affaires locales à travers des instances législatives, exécutives et judiciaires dans le cadre de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume».

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