Quelques jours après la journée nationale de valorisation des produits du terroir, organisée à Agadir par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, la filière de l’arganier vient d’éditer des guides pratiques pour l’élaboration de l’huile d’argan. Une démarche de valorisation de ce produit, mais également une bonne initiative qui soumet la production de l’huile d’argan à des démarches de qualité préservant le consommateur et la place de ce produit sur le marché aussi bien national qu’international. Les quatre guides pratiques sont édités dans le cadre du projet arganier de l’agence de développement social et en coopération avec l’Union européenne. «Le guide de bonnes pratiques de production de l’huile d’argan est élaboré selon un processus participatif. On a commencé à travailler depuis 2004 suite à un diagnostic technologique de production de l’huile d’argan qui nous a permis de déceler les points forts mais également les points faibles. Et sur la base de ce diagnostic, il y a eu un travail d’expertise et d’implication effective des coopératives et des groupements dans ce processus d’élaboration», explique à ALM Idrissi Sadiq, chef de l’Unité de gestion du projet arganier. Les principes de production, que contiennent ces guides et qui constituent un référentiel pour la filière d’aragne, ont déjà été testés dans un premier temps au niveau de deux coopératives. «Les guides sont organisés selon le processus de production allant de la collecte des fruits jusqu’au produit fini. Donc chaque étape décrit les bonnes pratiques qu’il faut suivre pour avoir un produit de qualité. Cette approche vient pour assurer une meilleure qualité au consommateur, une garantie, mais aussi améliorer la compétitivité», souligne Idrissi Sadiq. Les quatre guides édités viennent en fait décrire les bonnes pratiques de production à la fois par le procédé d’extraction semi-mécanisé, mais également par le biais d’extraction artisanale. «L’unité de gestion du projet arganier va accompagner la mise en place de ce guide qui devrait être pris dans sa globalité dans le cahier des charges de l’indication géographique. Le guide est actuellement volontaire. Mais une fois qu’il sera repris dans le cahier des charges de l’IG de l’arganier, il deviendra contractuel alors tout le monde sera obligé de produire selon ce cahier des charges certifié», explique Idrissi Sadiq. Notant que ces guides couvrent trois domaines. Le premier domaine étant les techniques propres à la production de l’huile d’argan (séchage de fruits, stockages, dépulpage, concassage…). La deuxième partie se focalise sur les démarches d’assurance qualité. Une démarche qui reste seul moyen d’assurer un produit de qualité, valorisé et avec une place assurée dans le marché à la fois national mais également international. Dans ce cadre, les guides présentent les meilleurs procédés en matière d’approvisionnement en fruits, Suivi matière, Diagramme de fabrication, contrôle de qualité, Hygiène et traçabilité. La filière de l’aragne qui connaît aujourd’hui un grand développement est en train de donner un exemple en matière de valorisation des produits du terroir.