Editorial

Petit bonjour

L’incertitude politique en Israël risque d’aggraver la situation des Palestiniens. La guerre de Gaza, un acte criminel de grande envergure, n’a, au final, profité à aucun parti politique comme les va-t-en guerre l’escomptaient. La différence n’a pas été faite d’une manière significative et le raidissement général — une droitisation, si cela peut signifier quelque chose dans ce pays —, de la population israélienne a ouvert une large voie face à la droite fasciste et raciste d’Israël Beiteinou. Les résultats sont étriqués : le Kadima (centre droit) a obtenu 28 sièges (contre 29 dans le Parlement sortant), le Likoud (droite) 27 (contre 12), la formation d’extrême droite Israël Beiteinou 15 (11), le Parti travailliste (gauche) 13 (19), le parti ultra-orthodoxe Shass 11 (12). Au bout de la course, on aura, probablement, Benyamin Netanyahou comme Premier ministre. Le gars est connu et ses alliances aussi. Le mince espoir qu’a suscité l’intérêt de Barack Obama pour la région risque de s’estomper assez vite. La paix ne peut avancer dans ce dossier complexe, et aux implications mondiales, que si la région produit des «leaderships» d’une certaine grandeur. De haut niveau et de haute qualité. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Au contraire, le nouveau personnel politique est arrivé à des niveaux de vulgarité jamais atteints. Pour faire l’Histoire, il faut de l’étoffe…

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