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De l’affaire du PAM aux audits

Le programme alimentaire mondial est connu comme organisme international qui donne de l’aide, sous forme de produits alimentaires aux pays en voie de développement. Et aussi qui encourage, par les mêmes moyens, des programmes spécifiques pour certains pays. Au Maroc, il a toujours soutenu les programmes de scolarisation, par la fourniture de produits alimentaires destinés aux cantines scolaires. Or, ce qui s’est passé, c’est qu’on a découvert des années après la mise en place du système que les denrées alimentaires fournies étaient écoulées sur le marché noir, via des sociétés de produits alimentaires. C’est arrivé dans la foulée de la campagne d’assainissement de 1996 et des responsables des sociétés et autres administrateurs du ministère de l’Education nationale ont été voués aux gémonies. L’affaire a été confiée à la Cour spéciale de justice et la machine s’est emballée. On ne jurait que par les listes de gens impliqués et vu la sensibilité du sujet, lié à la scolarisation et aux démunis, personne ne voyait l’opportunité de voir plus clair et d’opérer avec le discernement nécessaire. Le nom du secrétaire général du ministère d’alors était sur toutes les lèvres. On voulait avoir des têtes ; on les a eues. Ceux qui ont échappé à la traque, on les a considérés comme bénéficiaires de complicités et tout le discours qui allait dans ce sens. Mais à quelque chose malheur est bon ! Cette affaire a eu au moins le mérite de révéler au grand jour que même les secteurs les plus nobles, comme l’éducation nationale ou la santé, pour lesquels chaque citoyen a une représentation idyllique, n’échappe pas au trafic et aux magouilles. C’est à partir de cette affaire que l’idée de l’audit des établissements de l’enseignement a pris son chemin. Rachid Benmokhtar, ministre de l’Education nationale quand l’affaire du PAM a éclaté, a lancé l’idée pour tirer les choses au clair. Avec l’arrivée du gouvernement de Me Abderrahmane Youssoufi, cette notion d’audit et de bonne gestion des ressources humaines et financières est devenue de rigueur. Tellement elle constituait le fil conducteur de la déclaration gouvernementale. Et c’est dans cette même logique que Abdellah Saâf a hérité du dossier. L’affaire du PAM a servi de révélateur de certains dysfonctionnements. Les leçons, on est en train de les tirer.

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