359 jours. C’est exactement la durée de l’absence en équipe première du club londonien de l’international croate d’origine brésilienne, victime le 23 février 2008 à Birmingham (2-2) d’un tacle assassin de Martin Taylor qui lui fractura une jambe et une cheville.
A l’époque, Arsenal survolait le Championnat d’Angleterre et comptait cinq points d’avance sur son dauphin Manchester United. Lundi, Eduardo, 26 ans dans quelques jours, a de nouveau été titularisé par Arsène Wenger, contre Cardiff et devant 60.000 supporteurs qui n’ont cessé de chanter son nom.
67 minutes et un doublé plus tard, le Croate, qui avait effectué son retour sur les terrains en décembre avec l’équipe réserve, a été remplacé sous une formidable ovation par Robin Van Persie. «C’est le plus beau jour de ma vie parce que je sais maintenant que je peux jouer comme avant. Jamais je n’aurais cru que je pourrais rejouer comme cela. C’est le résultat d’un an de travail acharné. Je suis tellement heureux», a-t-il confié après la rencontre. «Mon premier but, je ne savais pas comment le fêter! J’étais pris de court. Celui-là était pour moi et ma famille, ma femme et ma fille. Le deuxième, je le dédie à Tony Colbert, le préparateur physique du club. Nous avons travaillé très dur tous les deux et il est comme un second père pour moi. Nous avons passé tellement de temps ensemble» a poursuivi le joueur. Le retour de ce buteur de poche est un véritable plus pour une équipe d’Arsenal qui peine en ce moment. «C’est comme une recrue pour nous. Il va nous apporter beaucoup car il nous offre de nouvelles solutions. Il est très efficace et avec son petit gabarit, il sait se faire oublier des défenseurs adverses. Il peut être un joueur clé pour la fin de la saison», explique Bacary Sagna, le défenseur français des Gunners.
Le retour éclatant d’Eduardo inspire forcément le respect.
«Je ne suis pas surpris car il avait été excellent à l’entraînement. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec une telle force mentale. Eduardo est un petit homme mais il a la force mentale d’un géant. Jamais il n’a baissé les bras. Il a toujours pour revenir le plus vite possible», explique Arsène Wenger. Maintenant qu’il a retrouvé le sourire et à quatre mois de la fin de la saison, le numéro 9 des Gunners ne veut plus penser qu’au football.