Société

Khadija Riadi : «L’Intérieur aurait dû laisser à NPNS le temps de dévoiler son programme»

© D.R



ALM : Le ministère de l’Intérieur a rendu public un communiqué dans lequel il précise qu’il n’autorisera pas l’association «Ni Putes Ni Soumises» si elle déposait une demande d’installation au Maroc. Qu’en pensez-vous ?
Khadija Riadi : L’association n’a toujours pas déposé sa demande pour obtenir l’autorisation pour ouvrir une représentation au Maroc.
Je crois que la position du ministère de l’Intérieur vient du fait que cette association n’est pas en conformité avec les principes que toutes les associations qui exercent leur activité au Maroc adoptent et respectent.
Le ministère de l’Intérieur a pris une position sans laisser le temps nécessaire à cette association pour présenter son dossier et dévoiler son programme d’action au Maroc.

Quel est votre avis sur les activités de cette association ?
Les membres de cette association sont pour la plupart des Françaises d’origine maghrébine. Ce sont des personnes qui ont été élevées selon l’éducation de la société dans laquelle elles sont nées et ont vécu.
Cette association a vu le  jour pour défendre les droits des femmes françaises d’origine maghrébine, qui vivent dans des conditions difficiles.
La violence et le manque de respect à l’égard de ces femmes sont souvent palpables.
La création de cette association est une sorte de révolte contre une réalité dure que vivent les jeunes femmes issues de l’émigration en France en général et dans les banlieues en particulier.
L’association prône donc la dignité et le respect pour les jeunes femmes qui ne sont pas des personnes vulgaires, mal éduquées ou cyniques. L’ancienne présidente de cette association, Fadela Amara, qui est actuellement membre du gouvernement français, aura certainement des choses à apporter aux actions de cette ONG.

Partagez-vous les objectifs de l’association NPNS ?
Les activités de cette ONG en France concernent  principalement la lutte contre la discrimination et le non-respect des jeunes femmes issues de l’émigration en premier lieu.
L’association n’a été créée que ces dernières années. Elle est encore «jeune». Le nom de l’association est provocateur. Cela est dû peut-être au fait que ses fondateurs voulaient attirer l’attention sur la situation des jeunes femmes des banlieues.

Related Articles

SociétéUne

Sensibilisation et prévention : Rencontre scientifique autour de l’AVC à Casablanca

Professeur Mostafa Detsouli, directeur général de la Clinique Mekka.

SociétéUne

Les CoDays, plus qu’un congrès scientifique, une plateforme de dialogue

Entretien avec Dr Mounir Bachouchi, président de la Moroccan Association of Supportive...

SociétéUne

Caisse marocaine des retraites: La pension moyenne de retraite est de 8.567 DH à fin 2024

Les prestations servies se sont élevées à 53,08 milliards DH en 2024...

Société

Soutien à des projets générateurs de revenus / Safi : Remise d’équipements à d’anciens détenus

Action sociale  La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus a...