L’ANRT vient de rendre compte de l’état du marché national des télécommunications et des NTI durant l’année 2002. Dans un rapport bien fourni, ce document renseigne également sur les actions et les moyens mis en oeuvre par l’organe de régulation pour atteindre ses missions. À la lecture du rapport, il en découle que dans le cadre de la poursuite du processus de libéralisation du secteur, l’année 2002 fut particulièrement contrastée : d’une part, certaines licences initiées par l’ANRT ont abouti à la désignation d’adjudicataires définitifs et d’autre part la deuxième licence n’a pu être octroyée. Malgré le non-aboutissement de la seconde licence fixe, le marché national des télécommunications a continué sa progression. Celle-ci s’est traduite notamment pour la téléphonie mobile qui a enregistré un taux de croissance significatif. Des baisses tarifaires, validées par l’Agence, ont touché plusieurs produits et services, au grand profit des utilisateurs, qu’ils soient des entreprises ou des particuliers. Sur un autre registre, plusieurs actions de régulation et de réglementation du secteur ont été mises en oeuvre par l’ANRT. Il s’agit de textes régulant l’interconnexion, de l’audit des opérateurs et de la gestion des ressources rares. Le respect de la réglementation, tant par rapport aux intérêts des opérateurs que vis-à-vis des droits des consommateurs a été aussi au centre des préoccupations de l’Agence. Cette dernière a mené durant l’année 2002 plusieurs enquêtes sur le terrain, notamment celles relatives au détournement illégal du trafic et à l’évaluation de l’impact des émissions radioélectriques sur la santé des citoyens. Ainsi, l’ANRT a traité douze plaintes d’Itissalat Al Maghreb dans plusieurs villes du Maroc. Quartes sociétés ont fait l’objet de saisie de matériel et de demande de déclenchement de l’action publique auprès du procureur concerné. Parallèlement, le régulateur national a mené une campagne en vue de mesurer l’intensité du champ électromagnétique aux environs des stations de base (BTS). Les stations des deux opérateurs nationaux Itissalat Al Maghrib et Méditélécom ont été concernées par cette campagne. Tous les résultats, assure l’ANRT, ont montré qu’aucune station ne peut être incriminée dans la mesure où l’intensité des rayonnements de ces BTS demeure très inférieure au seuil de tolérance établi par les normes internationales qui sont fixées par l’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection). Sur le plan international, l’ANRT a continué à représenter le Maroc auprès des instances internationales spécialisées. Elle a réussi à tisser de nombreuses relations de coopération et de partenariat avec des organismes similaires dans différents pays du monde. Au niveau de la formation, l’Institut national des postes et télécommunications, établissement d’enseignement supérieur rattaché à l’ANRT, a poursuivi en 2002 son programme de formation d’ingénieurs, de formation continue et ses actions en matière d’études et de recherches. Il s’est engagé dans un processus visant à faire de l’établissement le fer de lance de la politique de formation pour l’ensemble du secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication.