Economie

Les banques hésitent à échanger dette contre titres

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Des banques qui ont prêté 6,8 milliards de dollars (cinq milliards d’euros) à Chrysler résistent aux pressions de l’administration américaine pour échanger plus de cinq milliards de dollars de cette dette contre des actions du constructeur automobile américain en grande difficulté, a rapporté samedi le Wall Street Journal sur son site internet, citant des sources proche du dossier. Des banques créditrices ont engagé des discussions avec les autorités fédérales sur une réduction de la dette de Chrysler en échangeant une partie de leurs créances contre des actions, de nouvelles dettes ou un montant limité en numéraire, avait-on appris par ailleurs vendredi de sources proches des discussions. Ces créanciers, JPMorgan Chase, Citigroup, Goldman Sachs et Morgan Stanley, sont ouverts à un accord, les discussions progressent rapidement et le gouvernement a mis plusieurs offres sur la table, avait-on ajouté. Les quatre banques ont refusé de commenter ces informations, tout comme Cerberus Capital Management , qui contrôle 80,1% de Chrysler. Chrysler s’est engagé à travailler en étroite collaboration «avec toutes les parties», c’est-à-dire avec l’administration, le Trésor et le groupe de travail ad hoc sur l’automobile de la Maison blanche. Chrysler, qui survit grâce à un prêt d’urgence de quatre milliards de dollars accordé par l’Etat, s’est vu accorder 30 jours par l’administration Obama pour parachever son alliance avec l’italien Fiat. Sinon, les pouvoirs publics pourraient fermer le robinet du financement, ce qui pourrait contraindre le groupe à déposer son bilan. Cerberus affirme que Chrysler peut survivre seul, mais le gouvernement a refusé cet argument en mettant en avant sa taille relativement modeste, sa gamme de produits faibles et une baisse de part de marché. Les banques qui négocient sont des créanciers prioritaires. Elles seraient les premières à être remboursées si le groupe déposait son bilan. Les actifs de Chrysler ont été fournis en nantissement de ces prêts. Toutefois, la volonté des banques de parvenir à un accord montre l’influence du gouvernement.
Et de fait, ces établissements ont reçu des aides publiques. La dette qui est négociée est un prêt de 7 milliards de dollars accordé par les quatre banques et Bear Stearns à l’été 2007 pour servir de fonds de roulement au constructeur. Cette dette vaut aujourd’hui moins de sept milliards de dollars sur le marché. Des morceaux de cette dette senior ont été revendus à une cinquantaine d’autres banques, dit-on de source proche du groupement de crédit, de façon à réduire l’exposition des prêteurs originaux.

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