Economie

BMCE, une valeur prometteuse

La BMCE a occupé au terme de l’exercice 2000 le second rang dans le secteur bancaire en termes de dépôt et de crédit, avec respectivement 15,1 % et 15,6 % de parts de marché. Toutefois, la part de marché crédit de la banque est toutefois en baisse depuis sa privatisation en 1995. Vu le caractère exceptionnel et difficilement prévisible des plus-values réalisables par la BMCE, les analystes de Wafa Bourse ont retenu l’hypothèse d’un résultat des opérations sur immobilisations financières nul en 2001 et 2002. La comparaison laisse apparaître une décote de 11 % en termes de rendement, avance Wafa bourse. Le résultat net de la banque enregistrerait donc une baisse importante en 2001 -25%, mais devrait renouer avec la croissance en 2002.
En 2000, les encours de dépôts et crédits auprès de la BMCE ont enregistré respectivement une progression de 12 % et 4 %. Par ailleurs, la BMCE a limité la croissance de ses charges générales d’exploitation à 3,5 % ramenant ainsi son coefficient d’exploitation de 60 à 55 %. Le résultat des opérations sur immobilisations financières étant en forte baisse, le résultat brut d’exploitation s’établit à 414 millions de DH, en recul de 26 %. Notons que la BMCE a réalisé une plus-value nette d’impôts sur cessions de titres de près de 648 millions DH en 1999 et 318 millions DH en 2000. Entre 1999 et 2000, elle s’est désengagée de ses participations dans le capital du Crédit du Maroc, de l’ONA et de la SNI. En contrepartie, elle a pris des participations dans le capital de compagnies d’assurance, ainsi que 6,67 % dans le capital de Médi Telecom et a renforcé sa participation dans Maghrébail de 10 %. Elle a participé également à la recapitalisation du CIH dont elle détient 4,64 % et a pris notamment une participation de 40 % dans le Groupe de presse Maroc soir. En matière d’exploitation courante, la BMCE a enregistré en 2000 un PNB en hausse de 10,3% par rapport à l’exercice précédent. Cette progression est essentiellement liée à une croissance de la marge d’intérêt et de la marge sur commissions respectivement de 13,7 % et 8 %. Notons que l’évolution de la marge d’intérêt est plus le fait d’une baisse significative des charges et intérêts assimilées (-10 %) que d’une progression des produits (+2,7 %).
Selon les estimations de Wafa Bourse, la croissance des charges d’exploitation devrait se stabiliser autour de 4 % afin de ramener le coefficient d’exploitation à moins de 60 %.
Le résultat brut d’exploitation s’établirait donc à 760 millions de DH en 2001, en baisse de 13 % par rapport à 2000.
Cependant, hors résultat des opérations sur immobilisation financière réalisées en 2000, la croissance s’établirait à 9 % en 2001 contre une progression de +12 % en 2000. En matière de risque, la même source anticipe une stabilisation de la charge du risque autour de 1,2 % et une amélioration de l’approvisionnement des créances en souffrance.

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