Culture

Hakim Ghazali redéfinit le mur dans ses toiles

Après Mahi Binebine, Mustapha Boujemaoui, Safaa Erruas et Jamila Lamrani, Mohamed El Baz parmi d’autres artistes contemporains  de grande notoriété, la galerie d’art «l’Atelier 21» présente les œuvres de Hakim Ghazali du 12 mai au 12 juin 2009. Un des artistes arabes les plus côtés internationalement. «Ses œuvres ont réalisé d’excellentes enchères dans des ventes internationales. Le 30 avril 2008, une toile a été adjugée dans une vente de Christie’s à Dubai pour la somme de 60.000 dollars US et le 31 octobre 2007, une œuvre a été vendue, également chez Christie’s à Dubai, pour la somme de 50.000 dollars US», peut-on lire dans la note de présentation de l’exposition. Mais qu’est-ce qui a fait donc le succès de cet artiste qui vit et travaille entre Dubaï, Paris et Benslimane, et dont les œuvres ont  été présentées de prestigieuses institutions notamment le British Museum à Londres? Au fait, ce sont ses tableaux, présentant une conjonction entre matière et calligraphie arabe. Mais Hakim Ghazali ne se laissera pas conditionner par ce succès artistique et commercial. Et pour cause, il renouvelle sa démarche, redéfinit son espace pictural pour décharger son œuvre de ce qui pourrait constituer un élément de séduction et coller à l’essentiel. Cela donnera des œuvres auxquelles on a bien voulu coller le terme de  «la muralité». Un mot, rimant avec maturité et qui provient du fait que chacune des toiles de Hakim Ghazali est si dense, les effets de matière y sont si multiples qu’elle semble avoir subi l’action du temps comme un mur qui a essuyé l’ardeur du soleil après des pluies abondantes.
«A l’instar d’un mur décrépi, lépreux, fissuré, délabré, les toiles de Ghazali ont une face profonde. Cette profondeur blessée, ravagée, ne cesse pour autant de faire entendre l’émanation de la lumière. Probablement que l’intérêt de Ghazali pour le mur à partie liée avec la surface qui est le support, à la fois élémentaire et nécessaire, de la peinture», indique Aziz Daki, critique d’art et responsable de la galerie «l’Atelier» 21. Et de conclure: «Rares sont les peintres qui changent une palette, une facture ou une façon de faire, favorablement reçu par les commentateurs et les collectionneurs. C’est là la  marque d’un engagement sincère et d’une volonté de ne pas se reposer sur ses lauriers».

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