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Pour l’abolition de la peine de mort

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Abolir la peine de mort. Tel est l’appel lancé par le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) et l’association «Ensemble contre la peine  de mort» (ECPM) lors d’une rencontre organisée le 29 mai à Rabat. «J’encourage le Maroc à abolir cette peine cruelle, injuste qui ne répare rien et ne protège rien»,  a déclaré Cécile Thimoreau, directrice d’ECPM. Et de poursuivre «Le CCDH et ECPM ont des valeurs communes. Ainsi, les deux institutions confirment leur engagement en faveur du droit à la vie. Elles ont, donc, comme objectif commun l’abolition de la peine de mort». Cette manifestation s’est assignée  pour objectif d’entamer un débat public sur la peine de mort au Maroc selon une approche juridique, religieuse, sociologique et des droits humains.  Mme Thimoreau considère que : «La peine de mort ne peut avoir un effet dissuasif. Aucune étude n’a prouvé que la peine de mort est dissuasive. Le Maroc n’applique plus la peine capitale depuis seize ans, c’est le pays où il y a le moins d’homicide. C’est deux fois moins qu’en Arabie Saoudite qui applique massivement la peine de mort». Pour sa part, Ahmed Herzenni, président du CCDH, a souligné que le séminaire organisé en octobre 2008 s’inscrit dans le cadre de l’application des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation (IER). Celles-ci consistent en l’abolition de la peine de mort et la ratification du Pacte international des droits civils et politiques. De même, il a rappelé que le Conseil contribue à la révision et la modernisation de la législation pénale marocaine pour être conforme aux dispositions des conventions internationales. Par ailleurs, Mme Thimoreau a rappelé que le débat qui a été ouvert en octobre 2008 sera prochainement repris au Parlement lors de la présentation du projet de révision du Code pénal.
Par contre, elle a estimé que : «Selon des informations émanant du cabinet du Premier ministre et de celui du ministre de la Justice, le projet maintient la peine capitale dans l’avant projet de révision. Nous le regrettons même si le champ d’application de la peine de mort est réduit». Cette militante des droits de l’Homme encourage les parlementaires à accepter le retrait de la peine de mort du Code pénal. Mme Thimoreau a aussi exhorté les autorités à établir la liste des condamnés à mort contenant des informations sur le sexe, l’âge… De même, elle incite l’administration pénitentiaire à ouvrir ses prisons, fermées aux journalistes et aux ONG depuis des années.
A l’issue de cette rencontre , M. Herzenni s’est déclaré optimiste: «En tant que président du CCDH, je ne renie aucune recommandation de l’IER. Nous continuerons à ce que l’abolition devienne concrète».

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