Culture

Dix-sept ans pour la biographie de Garcia Marquez

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«C’est l’histoire d’un homme qui a tout simplement réussi à faire tout ce qu’il voulait tout au long de sa vie», a résumé Gerald Martin jeudi lors d’une veillée littéraire à l’ambassade de Colombie à Washington, organisée à l’occasion de la sortie aux Etats-Unis de l’ouvrage intitulé «Gabriel Garcia Marquez, A Life » (« Gabriel Garcia Marquez, une vie »). «Ceci est la version courte, la version longue a 2.000 pages et 600 notes de bas de page. C’est tout à fait probable que je continue à écrire jusqu’à la veille de ma mort», a précisé le critique littéraire britannique, qui enseigne les Lettres modernes à l’université de Pittsburgh (Pennsylvanie, est). Il a raconté n’avoir eu besoin que de quelques heures et quelques verres de whisky pour convaincre celui que l’on surnomme « Gabo » de le laisser enquêter sur sa vie. «D’accord, mais ne me fais pas travailler», lui aurait répondu l’auteur de «Cent ans de solitude». Gerald Martin s’est alors plongé dans un projet qui «empirait d’année en année» en raison de la masse d’informations qui ne cessaient d’affluer. Ancien journaliste, se prononçant toujours sur les sujets d’actualité, voyageur curieux et infatigable, Gabriel Garcia Marquez, 81 ans, est «probablement l’écrivain vivant le plus connu» de la littérature mondiale, a affirmé Gerald Martin. Le biographe a interrogé plus de 300 personnes, parmi lesquelles la mère de l’écrivain, le dirigeant cubain Fidel Castro –avec lequel Gabriel Garcia Marquez entretient une solide amitié–, ainsi que certains de ses amis ou adversaires, comme les écrivains mexicain Carlos Fuentes et péruvien Mario Vargas Llosa. Chaque année, il s’entretenait aussi à plusieurs reprises avec l’ancien journaliste, qui a fini par lui dédier son dernier livre « Mémoires de mes putains tristes» (« Memoria de mis putas tristes »). «A Gerald Martin, le fou qui me poursuit », a-t-il écrit. « J’aimerais penser que je suis son meilleur ami. En tout cas je peux dire que nous sommes de bons amis », a dit Gerald Martin esquissant un sourire. L’ouvrage est sorti en anglais à l’automne dernier et la traduction espagnole est prévue pour septembre. Il y a deux mois, le biographe a rendu visite au prix Nobel de littérature de 1982 au Mexique pour connaître son avis sur le livre. L’écrivain colombien l’attendait l’ouvrage à la main. «Une des expériences les plus terrifiantes de ma vie», s’est souvenu Gerald Martin.

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