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Un ivrogne tue sa femme

Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de la capitale de l’Oriental, Oujda. Au box des accusés, se tenait un père de famille, un infirmier à la retraite. «J’ignore, M. le président quel démon m’a possédé pour que je commette un tel  crime», a-t-il affirmé à la Cour en sanglotant comme un enfant.
«J’étais toujours le fautif, M. le président…Elle était, en réalité, une femme qui jouit d’une bonne réputation, que tout le monde respectait, pieuse et qui prenait soin de moi et de mes enfants», a-t-il ajouté devant la Cour sans parvenir à retenir ses larmes. La victime était sa femme, Nezha, une femme de quarante-neuf ans, institutrice  à l’école Agdal. Mère de quatre enfants dont le benjamin n’est âgé que de 11 ans, Nezha rêvait toujours de sauvegarder son foyer sans le moindre problème. Malheureusement, l’époux, un soûlard qui  n’avait pas l’intention de cesser d’être l’esclave de boissons alcooliques ne s’occupait pas de son foyer. Vicieux, il n’avait qu’un seul souci : boire jusqu’à perdre connaissance. Pourquoi  ce vice de l’alcool ?
«Je ne sais pas M. le président…Que Dieu me pardonne», a-t-il déclaré.
Pourquoi a-t-il tué sa femme, la mère de ses quatre enfants ?
C’était l’après-midi du mercredi 26 novembre 2008, quand il est rentré chez lui au quartier Zaytoune, près de Dahr Lmahalla, lotissement Belhassan Lazaray à Oujda. À la maison, il n’y avait que sa femme, Nezha, et son benjamin qui poursuit ses études à la cinquième année d’enseignement fondamental à l’école Imam Malek. «Elle m’a reproché d’être rentré, la veille, en état d’ébriété», a-t-il dit à la Cour. De coutume, il rentrait toujours soûl. Il la violentait quand elle lui reprochait d’avoir gaspillé son argent en s’enivrant et de ne pas prendre soin de son foyer. Il la chassait parfois de chez elle. Elle se réfugiait alors chez les voisins.
«Dès qu’elle m’a reproché mes comportements, je l’ai insultée», a-t-il avoué. Au fil des injures, Nezha a perdu ses nerfs surtout quand il l’a giflée et a saisi un couteau en menaçant de le blesser.  Il a riposté et a tenté de lui arracher le couteau. C’est ainsi qu’il a été blessé à sa main. Et comme un monstre, il le lui a arraché et lui a donné quelques coups. Aussitôt, il s’est rendu à l’hôpital Al Farabi pour soigner ses blessures.
Une fois sur place, il a informé le médecin. Celui-ci a alerté la police qui s’est dépêchée sur les lieux. L’épouse était morte. «Je regrette mon acte,
M. le président», a affirmé le mis en cause. Un regret qui arrive trop tard puisque sa femme a rendu l’âme et ses enfants sont devenus orphelins. Il a été condamné à trente ans de réclusion criminelle.

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