Dans le cadre du 26ème Congrès international de la population qui se tient jusqu’au 2 octobre à Marrakech, le Haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, a appelé, mardi, les pays en voie de développement (PVD) à adhérer au dialogue inauguré par le Maroc avec le PNUD sur l’Indice de développement humain (IDH). Ceci en vue de revoir ses composantes qui ne couvrent pas l’ensemble des déterminants du développement humain. Ainsi, M. Lahlimi, qui présidait la deuxième séance plénière du Congrès sous le thème «Les défis démographiques dans le monde arabe», a martelé que cet indice ne forme plus un critère d’évaluation du degré de développement notamment des PVD, voire de leur classification ou comparaison. Il a, en outre, exprimé son vœu de voir l’ensemble des institutions et personnalités des différents PVD aboutir à un consensus. Ceci pour encourager et enrichir ce dialogue favorablement accueilli par les responsables du PNUD. Par ailleurs, le Haut commissaire au Plan a indiqué que le Congrès de Marrakech et le 3ème Forum mondial «Statistiques, connaissances et politiques», prévu en Corée du Sud, constituent des aubaines favorables «à l’avancement de cette cause». A cette occasion, M. Lahlimi a annoncé la prochaine tenue au Maroc, en collaboration avec le PNUD, d’un colloque international sur le développement humain.
De surcroît, il a évoqué les défis que le monde arabe affronte. Ainsi, il a martelé que plusieurs facteurs déterminent la nature des challenges auxquels ces populations sont confrontées.
D’une part, on relève la position géographique stratégique de cet espace à la croisée de trois continents (Afrique, Asie et Europe). D’autre part, la diversité des composantes nationales en termes de niveau de croissance démographique, d’infrastructure économique et de tissu social contribue à déterminer ces défis. De même, M. Lahlimi a signalé que malgré la tendance à la baisse du taux de fécondité dans le monde arabe, celui-ci abrite au moins trois groupes de pays ayant des niveaux contrastés de croissance démographique.
S’agissant de l’intégration des économies arabes dans la mondialisation, M. Lahlimi a estimé que le défi à relever par le monde arabe pour bien bénéficier de cette complémentarité ne relève pas seulement de la volonté politique de tel ou tel pays ou du cadre de la Ligue arabe, mais de la capacité de chaque pays à consolider l’attractivité de son économie, la compétitivité de ses ressources naturelles et humaines, dans le cadre de l’exploitation optimale de ses avantages comparatifs au niveau mondial. A cet égard, il a affirmé que: «C’est l’unique voie permettant d’éviter l’aggravation de la fuite des cerveaux et du capital arabe vers le reste du monde et la détérioration de la valeur de la main-d’œuvre arabe non qualifiée sur les marchés tant arabes que non arabes».