Société

L’UNIM conteste la lenteur du gouvernement

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L’Union nationale des ingénieurs marocains (UNIM) monte au créneau. Les ingénieurs protestent contre la lenteur avec laquelle le gouvernement traite leur cahier revendicatif. «Cela fait maintenant une année que nous avons remis notre cahier à la primature et il y a un véritable statu quo. Cette situation est devenue insupportable. C’est pourquoi la commission administrative de l’Union, qui s’est réunie le 26 septembre dernier, a décidé d’organiser une série de meetings à travers le Royaume» affirme Abdellah Saâdi, président de l’UNIM. Mécontents, les ingénieurs poursuivront leurs mouvements de protestations. «Nous avons déjà tenu un premier meeting le 17 octobre à l’Ecole nationale des industries minières à Rabat. Le lendemain, des meetings ont été organisés dans les régions de Tanger-Tétouan et Meknès-Tafilalet. Nous avons prévu  pour samedi prochain des mouvements de protestations dans les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, Souss-Massa-Draâ et à Béni Mellal», indique M.Saâdi. L’Union ne compte pas s’en arrêter là. Un grand meeting au niveau national aura lieu le 12 décembre prochain à Rabat et rassemblera les ingénieurs de tout le Royaume. «Cette série de mouvements de protestations ne constitue que la première phase. Si aucune suite n’est donnée à nos revendications, alors la commission administrative de l’Union se réunira pour examiner d’autres moyens de contestations. Nous sommes prêts à recourir aux moyens légitimes  dont la grève, pour faire aboutir nos différentes revendications», souligne M. Saâdi.
L’UNIM appelle le gouvernement a entamé  un dialogue «responsable» réunissant toutes les parties concernées à savoir  les ministères de la Modernisation des secteurs publics, de l’équipement et du Transport, de l’Habitat et de l’Urbanisme et le ministère de l’Economie et des Finances. Les principales revendications de l’UNIM portent sur l’amendement du statut des ingénieurs. L’Union réclame une hausse des salaires étant donné que la situation matérielle et professionnelle de cette catégorie professionnelle ne cesse de se dégrader.
Les autres doléances portent sur le changement de la réglementation de l’exercice de la profession, le déblocage de la promotion interne ainsi que l’instauration d’une formation continue. A ce sujet, l’Union appelle à la création d’une instance nationale qui sera chargée de suivre l’évolution de la formation de l’ingénierie. Celle-ci souhaite également faire le point  avec le gouvernement sur le déroulement du programme «10.000 ingénieurs par an» et sur les moyens mis à la disposition de ce programme de formation. Les ingénieurs demandent également d’élargir les possibilités d’accès au grade d’ingénieur en chef et d’aboutir à l’unification du corps des ingénieurs par l’intégration de tous les ingénieurs d’application dans le cadre des ingénieurs de l’État.

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