Chroniques

Post-scriptum : Quand le foot perd la tête !

© D.R

Cela fut sûrement vrai à une époque, cela l’est en tout cas  de moins en moins, où l’agressivité, la violence, la tricherie, «l’argent-roi»- sont devenus les maîtres-mots…, le foot en est à mon avis, l’illustration la plus accomplie. Pire, le foot est devenu vecteur de dérèglement, alors qu’il aurait pu incarner le sens du collectif, de valorisation de l’esprit d’appartenance à un pays, de moments forts de communion, le voilà qui porte en lui les ferments de la division. Quel exemple que cette équipe de France qui obtient la qualification grâce à une tricherie ? Quel exemple que ces instances suprêmes du football qui refusent de réparer une injustice en faisant rejouer le match ? Quel exemple que ces autorités politiques qui proclament que peu importe la manière, puisque seul le résultat compte !!! Autre exemple, le duel Algérie – Egypte : deux pays qui dans leur vocabulaire diplomatique se baptisent «pays frères» et où l’on voit des supporters égyptiens caillasser des joueurs algériens, des autorités algériennes en représailles décider de refuser tout permis de séjour aux personnes d’origine égyptienne et où l’on voit – après le second match – la foule du Caire tenter de prendre l’ambassade d’Algérie d’assaut…On marche bel et bien sur la tête, et le foot –lui- a bien perdu sa tête !
Que dire de ces jeunes Français de Lyon, de Marseille, du quartier Barbès à Paris, qui bien que nés et vivant en France depuis maintenant deux ou trois  générations sortent le drapeau algérien (cela aurait pu se comprendre dans un esprit de reconnaissance de leurs racines et de lien affectif avec le pays d’origine), non pas pour manifester leur joie mais pour saccager, piller et hurler des slogans hostiles à la France… Du pain béni pour Le Pen !
Comparons d’ailleurs avec la dignité dans laquelle la communauté portugaise de France a salué la victoire de l’équipe de son pays d’origine !!!
Quant à nous Marocains, sur cette affaire-là, nous sommes «hors-jeu», c’est vraiment le mot qu’il faut…Nous ne sommes cependant pas à l’abri –nous aussi- de la déviance effrayante prise par le foot quand on constate qu’un match Wydad-Raja peut entraîner la destruction de dizaines de bus… et des violences physiques. Oui vraiment le foot a perdu la tête et au lieu d’enseigner à nos jeunes des valeurs, des règles de vie, des outils pour « vivre ensemble », il flatte les instincts les plus vils. Comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on voit l’exemple donné par les sportifs adultes ? Il est urgent de (ré)agir ou le sport ira à sa propre perte !

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