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Conseil de l’UMA : pas de partenariats dans l’ambiguïté

«Les partenariats que les pays de l’Union du Maghreb Arabe œuvrent àmettre en place avec les regroupements régionaux sont voués à l’échec àdéfaut d’une normalisation totale des relations entre tous les Etatsmembres de l’UMA. Le succès de ces partenariats est tributaireégalement de la levée des conditions irréalistes liées aux différendsrégionaux qui entravent l’élan de l’union maghrébine».Taïeb FassiFihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, est clairet net. Dans une déclaration à la MAP à l’issue des travaux de la 29èmesession du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union duMaghreb Arabe (UMA), il a exprimé ainsi que l’économique est tributairedu politique.
Cependant, le Conseil des ministres des Affairesétrangères de l’UMA a décidé de mettre en place une commissiond’experts chargée de formuler des propositions pour la création d’ungroupement économique maghrébin. Cette initiative est venue au termedes travaux de la 29ème session du Conseil des ministres des Affairesétrangères des pays de l’UMA. Aussi, le conseil a également examiné lesmoyens de création d’une zone maghrébine de libre-échange et appelé legroupe en charge de cette question à activer l’élaboration du projet deconvention relatif à cette zone pour le soumettre au comité ministérielmaghrébin chargé de l’économie et des finances lors de la prochainesession. Aussi, un rapport a été présenté par le secrétaire général del’UMA, Habib Benyahia dans lequel il a exposé le bilan des activités del’Union durant l’exercice 2009. Dans le même cadre, le Conseil aexaminé les travaux des commissions ministérielles dans les domaines dela sécurité alimentaire, l’économie, les finances, les infrastructureset les ressources humaines. Aussi, cet appel à la création d’ungroupement économique maghrébin, vient en réponse à une étude de laDirection des études et des prévisions financières (DEPF), relevant duministère de l’Economie et des Finances marocain, publié fin 2008.Ainsi, pourvu que les conditions politiques et réglementaires soientréunies, les échanges commerciaux entre les pays de l’UMA ont un manqueà gagner en termes d’échanges commerciaux estimé à presque 980 millionsde dollars annuellement non compris les hydrocarbures, et à 2,1milliards de dollars, soit 1% du PIB marocain, si on prend en compteles importations de produits énergétiques en provenance de l’Algérie etde la Libye. La même source note également que le gain commercialprofiterait à l’ensemble des pays partenaires. Le Maroc et la Tunisieverraient la part de leurs exportations intra-maghrébines s’établir àprès de 6 et 10% respectivement, contre des niveaux actuels de 1,6 et2,5%. En revanche, dans le cas de l’Algérie, hormis les produitsénergétiques, le potentiel d’augmentation des échanges vers les pays dela région demeurerait limité, indiquent les analystes de la DEPF.Cependant, une hausse des ventes de produits énergétiques de l’Algérieau sein de l’espace maghrébin devrait porter la part des exportationsintra-régionales de ce pays à un niveau comparable à celui du Maroc,soit 6%, ajoute la même source.

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