La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé, samedi, la répression dont sont victimes, selon elle, des militants de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) depuis plusieurs mois en raison de leurs activités syndicales. Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, la LTDH fait état «d’atteintes au droit syndical et au droit à l’enseignement» à la suite du renvoi de dizaines d’étudiants de leurs établissements. Elle déplore «les arrestations répétées et les procès d’étudiants ayant débouché sur des jugements sévères dans plusieurs tribunaux du pays». L’organisation se dit «consternée» par la récente condamnation par la Cour d’appel de Tunis du secrétaire général de l’UGET, Ezzeddine Zaâtour, à sept mois d’emprisonnement, ainsi que par les peines «sévères» prononcées contre nombre de militants dont certains ont écopé de plus de trois ans de prison pour avoir réclamé le droit au logement universitaire pour les étudiantes. Par solidarité, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a organisé ces dernières semaines plusieurs manifestations pour appuyer ce droit.