ALM : Comment voyez-vous les alliances au sein du parti de l’Istiqlal ?
Chiba Mae El Aïnayne : Lors de la tenue du conseil régional de Casablanca, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Abbas El Fassi, a expliqué, en termes fort clairs, la conception de notre parti à propos de cette question. Le parti de l’Istiqlal demeure attaché à son alliance dans le cadre de la Koutla démocratique, puis à l’alliance formant la majorité gouvernementale actuelle. Ceci bien évidemment dans le cadre du respect des composantes de l’opposition. La Koutla démocratique prend sa dynamique et la majorité gouvernementale accomplit sa mission en harmonie entre ses composantes. Ainsi, actuellement, le débat sur les alliances n’est nullement à l’ordre du jour du parti au moins d’ici les élections législatives prévues en 2012. Après cette date, on verra quelle sera la position du parti.
Le PAM et le RNI ont initié un débat sur les alliances politiques en perspective des élections 2012. Quel commentaire en faites-vous?
Ceci rentre dans le cadre du droit de tout un parti politique d’entamer les alliances qui lui paraissent opportunes. Il s’agit d’un phénomène tout à fait normal. Tous les partis politiques ont le droit de débattre. Le plus important, c’est que cette démarche doit déboucher sur une alliance politique qui renforce la crédibilité de l’action partisane et politique. Les alliances doivent également ressusciter l’intérêt à la chose politique chez les citoyens et que cela mettrait fin au phénomène de l’abstention lors des élections.
Certains observateurs de la scène politique ont parlé d’un éventuel rapprochement entre le PJD et le PI. Qu’en dites-vous?
Le PJD est un parti positionné dans l’opposition et bénéficie de sa légitimité et le parti de l’Istiqlal se trouve, quant à lui, dans le camp de la majorité gouvernementale et a sa propre légitimité. Nous respectons toutes les composantes de l’opposition. Et comme je viens de le signaler, le débat sur les alliances n’est pas à l’ordre du jour du parti de l’Istiqlal.
