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Nicolas Sarkozy lutte contre les effets ravageurs de «la rigueur»

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En politique, il y a des mots qui claquent comme des étendards de défaites. Ceux contre lesquels Nicolas Sarkozy lutte à mort aujourd’hui sont «rigueur» et «austérité». Il s’agit d’un combat sans concessions : ou accepter cette terminologie et le boulevard vers la défaite est pavé des meilleures pancartes ou continuer dans le reniement, ne serait-ce que verbal, et l’espoir de victoire n’est pas tout à fait éteint. Et pour cause. Nicolas Sarkozy refuse de toutes ses forces d’évoquer le mot «rigueur» à un moment crucial, où profitant d’un affaissement de l’allié allemand à travers les hésitations d’Angela Merkel, il a su s’imposer pendant quelques jours comme le véritable dynamo de l’Europe. De retour de Chine, il a su revêtir, à temps, sa panoplie de sauveur du capitalisme mondial qui lui avait, à l’époque, porté grand bonheur, pour camper ce personnage de circonstances de sauveur de la zone euro. Cette activisme européen de Nicolas Sarkozy, aidé il est vrai par les hésitations allemandes, la vacance de pouvoir en Grande-Bretagne, les suspicions de faillite qui pèsent sur l’Espagne et le Portugal, la stratégie de déni italienne, a mis le président de la République dans cette centralité qui lui plaît tant. Mieux que quiconque, Nicolas Sarkozy sait qu’il n’est bon et heureux que lorsque toutes les lumières sont concentrées sur sa personne. Résultat immédiat de cette crise et la manière avec laquelle Nicolas Sarkozy a su mobiliser ses pairs, sa cote de popularité, plombée depuis de longs mois dans le rouge du désamour et du rejet, commence à avoir quelques frémissements, sans doute annonciateurs d’une grande embellie. Le Sarkozy capable de faire bouger les lignes, même devant les réticences les plus opaques, était de retour. Signe que le compte à rebours est sans doute amorcé, l’entourage de Nicolas Sarkozy commençait déjà à évoquer la carte maîtresse que doit chevaucher Nicolas Sarkozy pour retrouver le chemin des cœurs des Français. Mais à une seule et unique condition: que les mots qui fâchent comme rigueur et austérité ne soient jamais prononcés. Ils sont par définition anxiogènes et n’aident pas à reconstruire ce fil tenu de la confiance dont Nicolas Sarkozy a tant besoin pour pouvoir prétendre à une reconduction de bail. Nicolas Sarkozy tient avec une grande délicatesse à installer une certaine sémiologie politique: «Nous devons mener, non une politique de rigueur, mais une politique responsable. C’est un enjeu de crédibilité». Les opposants déclarés et implicites à l’action de Nicolas Sarkozy ont compris le sens de la manœuvre et tout le bénéfice politique à appuyer là où cela fait mal. Alors que le président de la République fournissait des efforts gigantesques pour travestir la politique de rigueur, en simple pause qui consiste à geler provisoirement les dépenses publiques sans hausse déclarée d’impôts, des hommes aux prétentions affichées comme Jean-François Copé, Dominique de Villepin ou Alain Juppé, se gargarisent la bouche avec le mot «rigueur». Le but visé, applaudi par les deux mains par l’opposition, est celui de dévoiler une politique de rigueur qui ne veut pas dire son nom et d’affaiblir Nicolas Sarkozy… en tout cas l’empêcher d’atteindre la rampe de lancement qui le remet dans le circuit de la course vers l’Elysée.

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