Mohamed Mzali, ancien Premier ministre de Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante, est décédé mercredi à Paris à l’âge de 85 ans, des suites d’une intervention chirurgicale, apprend-on de sources concordantes. Son décès a été brièvement annoncé mercredi par l’agence gouvernementale tunisienne TAP, qui a diffusé dans le même temps un télégramme de condoléances du président Zine El Abidine Ben Ali à la famille du disparu. Mohamed Mzali est mort à Paris et sa dépouille sera rapatriée sur Monastir (160 km de Tunis), sa ville natale, pour y être inhumé vendredi, ont indiqué des proches de la famille à l’AFP. La presse avait fait état de son transfert à Paris pour des soins à la charge de l’Etat tunisien dans un hôpital parisien après la dégradation de son état de son santé en raison d’un problème rénal. M. Mzali, qui a occupé plusieurs fonctions gouvernementales, dont celle de Premier ministre de 1980 à 1986, était diplômé de Lettres et de philosophie à la Sorbonne. Il était également membre à vie du Comité international olympique. Celui qui prétendait à la succession de Bourguiba (1956-1987) à la tête de la Tunisie avait été limogé en 1986 et s’était clandestinement exilé en France, peu avant sa condamnation à la prison par la justice tunisienne pour «abus de biens sociaux et enrichissement illégal». Son jugement annulé en cassation, il était autorisé en août 2002 à rentrer dans son pays, où il a vécu à l’écart de la politique, avec son épouse Fathia, elle-même ancien ministre de la Femme, avec laquelle il a eu six enfants.