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Mohamed Mustapha Raïssouni : «Le CCDH va aborder les droits économiques, socioculturels et environnementaux»

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ALM : En marge de sa 36ème session, le CCDH a affirmé qu’il a entamé une nouvelle phase de son action. De quoi s’agit-il ?
Mohamed Mustapha Raïssouni : En fait, depuis sa création il y a 20 ans, le CCDH a beaucoup travaillé sur la promotion des droits civiques et politiques, notamment avec la mise en place de l’Instance indépendante d’arbitrage puis l’Instance équité et réconciliation. Ainsi, après les étapes importantes franchies en matière de consécration des droits politiques, le CCDH va aborder les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux. Certes, nous avons travaillé auparavant sur ces droits mais pas de la même ampleur que les droits politiques. Ceci s’explique par le fait qu’auparavant les droits politiques étaient bafoués, mais aujourd’hui le contexte a changé. Nous avons actuellement des associations, des partis politiques, et une presse indépendante qui travaillent en toute liberté. D’où l’intérêt d’aborder sans plus tarder l’autre volet des droits déjà évoqués.

Où en êtes-vous dans le cadre du plan national pour la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme ?
Ce plan ambitieux a été élaboré dans le cadre d’une collaboration entre plusieurs partenaires. Certes, le plan d’action du congrès de Vienne de 1993 appelle les Etats à élaborer uniquement un plan d’action pour la promotion des droits de l’Homme, mais le CCDH a jugé opportun de travailler également sur la démocratie afin de consacrer la culture démocratique au Royaume. Le gouvernement est un partenaire du CCDH dans ce sens. Le Premier ministre a mis en place une commission de suivi de ce plan et c’est ainsi que la formule définitive de ce projet a été présentée le 10 juin dernier. Nous avons commencé le travail sur ce plan depuis près de 15 mois. Le plan est basé sur quatre axes, à savoir la gouvernance et la démocratie, les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, le cadre juridique et institutionnel et les droits des couches sociales. La commission de suivi a élaboré dans ce sens 215 mesures que le gouvernement devra mettre en œuvre.

Le CCDH fait toujours l’objet de critiques de la part de certaines ONG des droits de l’Homme à propos de son bilan. Qu’en pensez-vous?
Certes, le CCDH reste ouvert sur toutes les observations et critiques de la part des composantes de la société civile car nul n’est parfait. C’est le débat qui donne de la valeur aux réalisations. Toutefois, il faut dire que certains critiquent le CCDH, soit parce qu’ils ne sont pas au courant de ses réalisations, soit qu’ils veulent avancer des critiques qui sont infondées. Ceci est inacceptable. En plus, ce que les gens doivent comprendre c’est que le CCDH n’est ni l’Etat ni une association. Nous sommes une structure médiane entre les deux. Le CCDH tente souvent de concilier entre les préoccupations des uns et les contraintes des autres.

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