En poste depuis novembre, Henri Michel a l’expérience des grands rendez-vous, après avoir conduit le Cameroun au mondial-94 et le Maroc à la coupe du monde en France en 1998. Il a cependant disposé d’un délai minimum pour préparer la CAN, sorte de hors-d’oeuvre pour les Tunisiens qui vont participer en juin à la coupe du monde pour la deuxième fois d’affilée. « Je ne peux faire aucune promesse. La CAN va nous servir de préparation pour le mondial-2002 dont je dois dire qu’il reste notre principal objectif », a-t-il reconnu avant de partir en stage à Malaga dans le Sud de l’Espagne. Victorieuse d’un Liberia diminué (7-2) en match amical, le 30 décembre, à Tunis, la Tunisie a aussitôt montré ses limites en s’inclinant (1-0) à domicile contre le Cameroun, le 11 janvier. Bien que figurant en tête des sélections africaines au dernier classement mondial de la fédération internationale, la Tunisie ne paraît cependant pas en mesure de déranger les prétendants comme le Cameroun, le Nigeria et le Sénégal, son rival dans le groupe D. Une place dans le carré d’as serait quasiment un exploit. « Il est trop tôt pour faire des changements drastiques », a prévenu Henri Michel, qui fera appel aux mêmes joueurs que ses prédécesseurs, l’Allemand Eckhard Krautzen et l’Italien Francisco Scoglio.
Le gardien de but et capitaine, Chokri El-Ouaer, 35 ans, incarne ainsi l’expérience tunisienne. Sorte de Chilavert (gardien Paraguayen) local, El-Ouaer pourrait cependant être fragilisé par son récent départ de Gênes (D2 italienne), point de chute de plusieurs Tunisiens en Italie par l’intermédiaire de Scoglio.
Les aigles de Carthage risquent d’avoir les ailes bridées en attaque après plusieurs forfaits (blessure de Zied Jaziri, tandis qu’Adel Sellimi a préféré se consacrer à son club de Fribourg en Allemagne). Henri Michel a misé sur de jeunes attaquants évoluant en Tunisie pour tenter de créer une surprise au Mali.