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Il vole 200.000 DH du coffre de la société et orchestre un simulacre de hold-up

© D.R

Nous sommes à la ville de Tan Tan. L’air fou, presque hagard, les yeux à la fois vagues et dilatés, le visage pâle, le contrôleur par intérim d’une agence d’une société laitière est arrivé, ce jour du mois d’août, au commissariat de police de la ville. Il n’arrivait pas à articuler ses mots. La sueur au front, il balbutiait des mots incompréhensibles. Le chef de la brigade criminelle lui a demandé de se reposer et se calmer pour bien lui expliquer ce qui lui est arrivé. Le contrôleur a ingurgité deux verres d’eau avant de lui expliquer qu’il est venu déposer une plainte concernant un hold-up. Un policier de la brigade a pris un stylo et un papier pour noter les informations préliminaires et ses collègues écoutaient le contrôleur par intérim. Celui-ci leur a affirmé qu’il était à son bureau dans la société quand deux personnes y ont fait irruption. Les deux personnes étaient cagoulées et armées de couteaux. Elles lui ont demandé de garder le silence, de ne pas bouger de son bureau, de ne pas toucher l’appareil téléphonique et de leur écrire sur un bout de papier le numéro de combinaison du coffre-fort avant de leur remettre la clé. Les deux lascars l’ont menacé de meurtre s’il refusait de leur céder. Le plaignant a précisé aux limiers qu’il n’avait pas de le choix. Il devait répondre à leurs ordres pour épargner sa vie. Il leur a remis la clé du coffre-fort tout en leur notant le numéro de la combinaison, a-t-il ajouté aux enquêteurs qui l’écoutaient attentivement. Le contrôleur qui semble n’avoir pas imaginé ce qui lui est arrivé a expliqué aux policiers que le duo a mis la main sur une somme de deux cent mille dirhams qu’il a mis dans une sacoche. Il a ajouté que les deux gaillards l’avaient menacé de meurtre s’il alertait la police. De coutume, les enquêteurs soupçonnent, dans des affaires pareilles, le plaignant lui-même. C’est la raison pour laquelle, les enquêteurs de la police judiciaire de la ville de Tan Tan ont commencé à interroger avec plus de détail le contrôleur sur les circonstances de ce hold-up, s’il était seul ou accompagné, s’il n’a pas demandé secours ou non, s’il a été maltraité, s’il a tenté d’alerter la police ou au moins essayé d’attirer l’attention des employés de la société. En effet, les enquêteurs ont remarqué que les réponses du contrôleur n’étaient pas cohérentes. Comme ils n’étaient pas convaincus que le hold-up est commis par des gens étrangers à la société. Autrement dit, les limiers l’ont mis directement en cause. À ce propos, ils l’ont martelé de questions au point qu’il s’est effondré en avouant être l’auteur du simulacre de vol de ces deux cent mille dirhams et ce, avec la complicité de son frère. Il a reconnu avoir subtilisé cette importante somme qu’il a remise à son frère qui est retourné chez lui à  Agadir et est parti à  la police pour déposer la plainte. Il n’a pas cru que son coup de théâtre ne mènerait pas les enquêteurs en bateau. Ensuite, les enquêteurs ont tendu une souricière au frère du contrôleur et l’ont piégé. Il était encore en possession de toute la somme qui a été remise à l’agence de la société laitière. Alors que le mis en cause et son frère ont été traduits devant le parquet général près la Cour d’appel d’Agadir.

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