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Huit ans de réclusion pour trois malfrats qui ont abusé d’une fille

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Comme si le destin les a mis sur le même chemin. Tous les trois ont vu le jour au même quartier casablancais et à la même année, 1984. Quotidiennement, leurs mères se rencontraient chez l’une d’elles pour prendre ensemble des verres de thé et échanger des informations sur leurs voisins. Ce qui a permis aux trois enfants de se rencontrer souvent dans une même maison, de jouer ensemble, de se bagarrer et de bavarder. Au point qu’ils sont devenus comme des frères. À la même école, ils ont été inscrits. Il ne leur manquait que d’être sur les mêmes bancs de la même classe. Puisqu’ils étaient des enfants turbulents, tumultueux et agités, le directeur de l’établissement scolaire où ils poursuivaient leurs études les séparait en mettant chacun dans une classe. Et pourtant, quand ils sortaient de l’école, ils se rencontraient pour composer un trio cruel qu’aucun écolier ne pouvait approcher. Lorsqu’ils sont arrivés au collège, ils ont commencé à apprendre à fumer. Ils n’hésitaient pas à ramasser des mégots pour entamer leurs premières expériences. Et s’ils avaient quelques dirhams, ils achetaient des cigarettes. À la huitième année d’enseignement fondamental, ils ont été mis à la porte. Les trois amis se retrouvaient à la rue. Ils passaient leurs journées collés  aux murs de leur quartier, à dévisager les passants, à harceler les jeunes filles… et à picoler et à se droguer. Ils n’hésitaient pas, de temps à autre, à agresser les jeunes filles qui empruntaient, tôt le matin, le chemin à destination de leur travail. À ce propos, ils ont déjà purgé une peine d’emprisonnement d’un an ferme. En principe, ils devaient être rééduqués à la prison et réintégrés après leur relaxe. Malheureusement, ils l’ont quittée et sont devenus plus cruels qu’auparavant et plus agressifs comme s’ils se vengeaient d’avoir passé une année en prison. C’est pour cette raison qu’ils ont comparu, récemment, devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca ? Oui, mais aussi pour avoir violé collectivement une jeune fille. «Je venais de descendre d’un grand taxi et d’emprunter le chemin à destination de chez moi. Je devais marcher durant cinq ou six minutes pour y arriver», racontait à la Cour la jeune fille qui a été violée par le trio. Tout d’un coup, elle a été surprise par les trois garçons qui lui ont demandé de s’arrêter. Il n’y avait personne. Elle s’est retournée pour les regarder avant de reprendre son chemin. Malheureusement, l’un d’eux l’a saisie violemment et l’a empêchée de partir. Les deux autres l’ont rejoint. Tous les trois l’ont obligée de les accompagner pour se cacher derrière un arbre. Elle n’avait le choix que de leur céder surtout qu’ils étaient armés de couteaux. Ils l’ont violée à tour de rôle avant de la délester de sa montre, de sa chaînette en or et de son téléphone portable. Après, ils l’ont relâchée. Retournant chez elle, sa mère l’a conduite vers le commissariat de police où elle a déposé plainte et a décrit les signalements de ses bourreaux aux enquêteurs qui n’avaient pas consacré trop de temps pour les mettre hors état de nuire. Devant la Cour, les trois malfrats ont nié les charges retenues contre eux. Mais la Cour ne les a pas crus, les a jugés coupables pour constitution d’une association de malfaiteurs, viol sous la menace d’une arme blanche, coups et blessures et agressions et les a condamnés à huit ans de réclusion criminelle chacun.

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