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1er mai sous le signe de la pandémie pour les partenaires sociaux

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Gouvernement, syndicats et patronat ont célébré la Fête du travail

Les partenaires sociaux ont célébré une Fête du travail à distance pour la deuxième année consécutive. Des célébrations profondément marquées par l’impact de la pandémie du Coronavirus sur les travailleurs. Les syndicats ont ainsi très vite annoncé la couleur. Pour le secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, la crise sanitaire n’est nullement un prétexte pour porter atteinte aux droits de la classe ouvrière. S’exprimant à l’occasion de la journée internationale du travail célébrée sous le signe «Ensemble pour faire face aux régressions sociales et imposer le respect du droit syndical», M. Moukharik a indiqué que «ces droits et acquis sont le fruit de la lutte et des efforts consentis par la classe ouvrière», faisant savoir que seul le gouvernement est responsable des politiques économiques qui contribuent à «accentuer les disparités sociales et spatiales».

Même son de cloche chez la Confédération démocratique du travail (CDT) qui affirme poursuivre la lutte pour la réalisation des revendications justes et légitimes de la classe ouvrière, en particulier dans le contexte de la crise sociale engendrée par la pandémie du Coronavirus. A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des travailleurs sous le slogan «Non à l’exploitation de la conjoncture actuelle pour attenter aux droits, libertés et acquis sociaux», le bureau exécutif de la centrale syndicale a souligné que le 1er mai est célébré pour la deuxième année consécutive dans une conjoncture exceptionnelle en raison de la crise sanitaire que connaît le pays à l’instar du reste du monde. De son côté, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a appelé le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de l’ensemble de ses engagements contenus dans les accords sociaux des années 2011 et 2019. Dans un appel lancé à l’occasion du 1er mai, la centrale syndicale a souligné la nécessité de respecter les libertés syndicales dans la législation et la réalité, en adhérant à la Convention internationale du travail n° 87 et en harmonisant les lois nationales pour les rendre conformes aux normes internationales en la matière.

Pour sa part, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a appelé samedi le gouvernement à apporter son soutien aux catégories touchées par la décision du couvre-feu nocturne instauré pendant le Ramadan pour lutter contre la propagation du nouveau Coronavirus. Dans un appel lancé à l’occasion du 1er mai célébré cette année sous le signe «Une lutte renouvelée pour une justice sociale», la centrale syndicale a réitéré sa mobilisation pour l’instauration d’une justice sociale qui sauvegarde les droits des travailleurs marocains, consolide leurs acquis et garantit leur droit à une vie décente. Par ailleurs, le président du patronat, Chakib Alj, a indiqué que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) est mobilisée pour soutenir les entreprises et les salariés afin de dépasser la crise actuelle avec un minimum de dégâts.

«À cette occasion, j’aimerais réitérer la mobilisation de la CGEM pour accompagner les entreprises et les salariés à dépasser la crise actuelle avec un minimum de dégâts, tout en veillant à l’amélioration de leurs situations pour le bien de notre pays», a dit M. Alj dans une déclaration à la MAP. Célébrée chaque 1er mai, la Fête du travail intervient cette année dans un contexte spécial, a-t-il relevé, précisant que d’une part, elle coïncide avec le démarrage du chantier royal relatif à la généralisation de la protection sociale et d’autre part, avec le lancement du processus électoral des délégués des salariés. Enfin, le gouvernement a fait savoir par le biais du ministre du travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amekraz, que la classe ouvrière, pilier du développement économique et de la création de la richesse, est au premier rang des priorités du gouvernement.

Dans une allocution à l’occasion de la Fête du travail, le ministre a expliqué que malgré la propagation de la pandémie Covid-19 et son coût économique et social, l’Exécutif a maintenu la mise en œuvre des mécanismes résultant du dialogue social tripartite du 25 avril 2019, en exécutant les tranches restantes des augmentations de salaires décidées dans le secteur public, a souligné M. Amekraz, notant que la valeur globale des engagements financiers du gouvernement pour ledit accord a atteint 14,25 MMDH.

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