Dans une salle comble réunissant plus de 5.500 participants, les 40 membres du bureau politique ainsi que neuf ministres du gouvernement ont pris part à cet événement d’envergure
Après avoir sillonné patiemment les provinces du Sud – Dakhla, Laâyoune puis Guelmim – la caravane de la «Voie des réalisations» a fait escale en cette fin de semaine dans la région de Souss-Massa, précisément à Agadir, terre d’enracinement politique du Rassemblement national des indépendants (RNI). Une étape qui n’a rien d’anodin, tant la ville symbolise l’ADN et l’ascension du parti, mais aussi le parcours personnel de son président, Aziz Akhannouch.
Dans une ambiance survoltée, plus de 5.500 personnes ont rempli la salle, venues assister à un événement à forte charge politique et émotionnelle. Aux premiers rangs sous le gigantesque chapiteau dressé pour l’occasion, les 40 membres du bureau politique du RNI et 9 ministres du gouvernement ainsi que les responsables, élus et coordinateurs du parti dans la région ont entouré le président, donnant à ce rassemblement des allures de grand-messe militante.
Une ville, un homme, une histoire
Dès les premiers mots de son allocution, Aziz Akhannouch a tenu à souligner l’importance particulière que revêt Agadir dans sa trajectoire personnelle. « C’est ici, dans le Souss, que j’ai appris la politique : j’ai commencé dans la commune de Tafraout, puis au conseil provincial de Tiznit, avant de présider la région Souss-Massa, jusqu’à mon accession aux fonctions ministérielles, puis à la tête du gouvernement. Je suis donc l’un des vôtres, et c’est ici que j’ai reçu mon éducation politique », clame M. Akhannouch avec fierté et un brin d’émotion perçu dans sa voix.
C’est ici, en effet, que tout a commencé. C’est à Agadir qu’il a fait ses premières armes, forgé ses convictions et ses engagements. Aujourd’hui, il y revient en homme d’État, fort d’un mandat de Chef du gouvernement en plus de ses deux autres casquettes en tant que président du RNI et, surtout, président du conseil communal d’Agadir. Cette triple légitimité donne à sa parole une portée singulière. Quand il évoque les réformes entreprises, les projets réalisés ou les chantiers en cours, il parle en connaissance de cause, enraciné dans le concret, au croisement des responsabilités nationales, locales et partisanes.
Agadir, berceau des trois «voies» du RNI
Ce retour à Agadir boucle une boucle stratégique. C’est en effet depuis cette ville que le RNI avait lancé, en 2021, sa «Voie de la confiance», vision électorale pensée pour convaincre sur des bases claires : l’emploi, la santé, l’éducation, le pouvoir d’achat, une gouvernance de proximité…
«La région de Souss-Massa a toujours été une étape politique stratégique pour notre parti. Elle a accueilli « La Voie de la confiance» puis «La Voie du développement », et aujourd’hui «la Voie des réalisations » qui vient relier le passé au présent en matière de développement».
Aujourd’hui, avec la «Voie des réalisations», le RNI entre donc dans une troisième phase : celle du bilan à presque mi-parcours. Après la vision, les promesses, les engagements, la planification puis la mise en marche concrète des projets, voici donc venue l’heure de l’évaluation de ce qui a été accompli.
Chantiers sociaux, réformes de fond, projets d’infrastructure, mesures de soutien au pouvoir d’achat : chaque action est scrutée, mesurée, défendue.
Des ministres à l’unisson, une machine de parti en marche
Le choix d’une mobilisation massive à Agadir est aussi un signal politique : celui d’un parti qui reste structuré, organisé et aligné, malgré les vents contraires. La présence remarquée de 9 ministres, dont des figures centrales de l’Exécutif, a renforcé cette image de cohésion. Celles et ceux d’entre eux qui sont passés au pupitre ont sans exception insisté, lors de leurs interventions, sur la continuité des engagements pris en 2021, l’ampleur de ce qui a été réalisé dans la région et la ferme volonté de poursuivre à réformer en profondeur.
Parmi les nombreuses thématiques abordées : les réalisations dans le domaine des infrastructures médicales et sanitaires, le déploiement en région de la réforme de l’éducation, l’amélioration de son attractivité économique, le formidable essor touristique mais aussi les projets colossaux qui ont permis une nette amélioration du cadre de vie urbain, voire métamorphosé la ville d’Agadir et la région tout entière. Autant de réalisations que le gouvernement Akhannouch revendique sans détour mais sans oublier de rappeler qu’elles sont «le fruit d’un effort collectif » en rendant hommage, au passage, «aux partis de la majorité et à l’ensemble du gouvernement pour leur mobilisation».
Un ancrage local, une vision nationale
Agadir, en tant que laboratoire des politiques publiques du RNI, sert ainsi de vitrine à l’échelle nationale. Le nouveau CHU, la réhabilitation des centres de santé de proximité, le rôle stratégique de la station de dessalement de Chtouka Aït Baha, ou encore le nouveau périmètre irrigué qui sera aménagé à Tiznit pour renforcer l’agriculture irriguée et insuffler une dynamique à Tiznit, Taroudant et les zones environnantes, les établissements scolaires et instituts réhabilités, et les Cités des métiers et des compétences, l’aéroport international Al Massira en cours d’extension, le grand stade d’Agadir, ou encore la corniche réaménagée, les projets de mobilité urbaine et d’amélioration des infrastructures sociales… sont autant de réalisations qui font d’Agadir le miroir d’un parti qui veut allier efficacité de gestion et vision politique.
En reprenant la parole dans «son» Agadir, Aziz Akhannouch ne parle pas seulement à ses militants, il s’adresse en fait à tous les Marocains.
«Aujourd’hui, notre pays accueille de grands projets, portés par la Haute Volonté Royale. Tout ce que vous voyez ou entendez concernant les projets dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, ou autres, est le fruit de la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi. Cette dynamique nous oblige, en tant que gouvernement, à veiller à une mise en œuvre optimale de ces chantiers sur le terrain».
Agadir, ville témoin de cette continuité stratégique, est donc plus qu’un simple point d’étape. Elle est le symbole vivant d’un projet politique d’envergure nationale qui se déploie, malgré tous les défis et comme le soutient Aziz Akhannouch, «avec détermination, patience et volonté».