À travers une riche sélection de tableaux artistiques, d’objets rares, de documents historiques… Les FAR conjuguent héritage équestre et médecine moderne

Exposition
Harmonieusement agencé, le stand des Forces Armées Royales (FAR) à la 16e édition du Salon du cheval d’El Jadida transporte les visiteurs dans un voyage à travers le temps et l’histoire millénaire du patrimoine équin marocain, célébrant son rôle spirituel, scientifique, culturel et militaire.

Intitulée «Bien-être du cheval au Maroc : un patrimoine multiséculaire», cette exposition retrace l’histoire de l’équitation au Royaume, depuis les pratiques équestres du Maroc antique, présentées par la Direction de l’histoire militaire, jusqu’aux dernières technologies en matière de médecine vétérinaire équine, mises en avant par l’Arme de Cavalerie.
À travers une riche sélection de tableaux artistiques, d’objets rares, de documents historiques, de pièces archéologiques et ethnographiques, de supports infographiques, ainsi que de dispositifs interactifs et audiovisuels, cette exposition constitue également une opportunité de rappeler l’importance de préserver, transmettre et valoriser ce legs civilisationnel exceptionnel.
Cette exposition historique, organisée par la Direction de l’histoire militaire, explore les aspects liés à l’histoire du cheval, de la cavalerie, des arts équestres, de l’hippologie et de l’hippiatrie au Maroc, a affirmé le conservateur du Musée des Armes de Fès relevant de la Direction de l’histoire militaire, Hafid Mokadem.

Ces traditions équestres remontent à plus de 4.500 ans selon les gravures rupestres et ont connu un essor considérable avec l’avènement de l’Islam et le rayonnement des arts équestres marocains, aussi bien en Andalousie qu’en Afrique subsaharienne, a précisé M. Mokadem dans une déclaration à la presse.
L’exposition met aussi en lumière l’apport des Marocains à l’humanité dans le domaine des sciences liées au cheval, à travers des fac-similés ainsi que des manuscrits originaux, a-t-il fait observer.
Une attention particulière est accordée à la «Âanza» de la mosquée Al Quaraouiyine de Fès, qui constituait une chaire de sciences consacrée à l’enseignement des sciences appliquées, y compris celles en rapport avec l’hippiatrie, la médecine équine, a expliqué le conservateur du Musée des Armes de Fès.

Par ailleurs, l’exposition offre aux visiteurs marocains et étrangers l’occasion de découvrir le plus ancien diplôme (Ijaza) en médecine humaine, en médecine vétérinaire et en pharmacopée, délivré par l’Université Al Quaraouiyine en 1207, à l’époque Almohade, a fait valoir M. Mokadem.
Le stand des FAR met également en avant la place privilégiée de la cavalerie au sein de l’armée marocaine depuis l’époque Idrisside, a-t-il dit, précisant que sous la dynastie Alaouite chérifienne, l’approche du bien-être du cheval trouve son illustration la plus marquante dans le palais des chevaux de Meknès, édifié par le Sultan Moulay Ismaïl, qui abritait plus de 12.000 chevaux et s’étendait sur près de cinq kilomètres de long.

D’autre part, le commandant Anass Sayagh, de l’Inspection de la Cavalerie des FAR, a souligné que «la participation de l’Arme de Cavalerie à la 16e édition du Salon du cheval, en exécution des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’État-Major Général des FAR, a pour objectif de présenter aux visiteurs les efforts déployés par l’institution militaire dans le domaine du bien-être équin». À cet égard, il a souligné le rôle de l’École Royale de Cavalerie de Témara dans la formation de techniciens spécialisés, proposant des cursus pour assistants vétérinaires, maréchaux-ferrants et palefreniers, en s’appuyant sur des normes rigoureuses et des méthodes scientifiques et pratiques modernes, afin de répondre aux exigences des sports équestres de haut niveau.