Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Laâyoune a ordonné, jeudi dernier, l’incarcération de quatre personnes à la prison locale de cette ville, après leur audition dans le cadre de l’examen de l’affaire de l’agression des forces de l’ordre au cours des actes de vandalisme qu’a connus dernièrement la ville de Smara. Les mis en cause sont poursuivis pour «attroupement armé pendant la nuit, incitation à la violence, rébellion, coups et blessures avec préméditation à l’encontre de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, utilisation des armes, destruction de biens publics et privés et entrave de la voie publique».
Rappel des faits : plusieurs policiers ont été blessés dans la ville de Smara suite à des événements violents ayant secoué la ville le mois de mai dernier à l’occasion de la célébration de la pseudo RASD, ce qui a suscité l’indignation de la société civile de Smara et celle des chioukh des tribus sahraouies lesquels se sont élevés contre ces actes de vandalisme perpétrés par une minorité instrumentalisée par des parties étrangères pour servir des agendas extérieurs.
Un communiqué de la préfecture de Smara, rendu public lors de ces événements, a souligné que plusieurs séparatistes se sont rassemblés au niveau du quartier Moulay Rachid à Smara et ont érigé des barricades dans une tentative d’investir la voie publique et d’entraver la circulation, pour créer une situation de chaos et provoquer des réactions policières, comme il leur est commandé par l’Algérie.
Et d’ajouter que les séparatistes handicapés par leur nombre très réduit ont eu recours à l’exploitation de mineurs, de jeunes enfants à qui ils ont remis des quantités importantes de cailloux pour les jeter sur les policiers, dans l’espoir que ces derniers interviennent pour arrêter les enfants, ce qui aurait été filmé et diffusé comme image d’agression sur des enfants par des policiers marocains.
La préfecture de la ville a indiqué que «l’intervention de la police est survenue après avoir adressé aux fauteurs de troubles barricadés les mises en garde de rigueur, il s’agissait pour les policiers de libérer les quartiers voisins qui se retrouvaient coupés du reste de la ville et vu que les séparatistes et les enfants qu’ils enrôlaient s’étaient mis intensément à jeter des pierres dans tous les sens et vers les forces de l’ordre».