Nouveau modèle de développement : La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) vient de dévoiler sa contribution, élaborée dans le cadre de la réflexion sur le nouveau modèle de développement.
Un travail qui trace les principales contraintes qui entravent le chantier de réforme du système pénitentiaire sur les plans pénal, financier, organisationnel et social et détermine, par la même occasion, les pistes d’intégration de la question pénitentiaire dans le nouveau modèle de développement. A cet effet, la DGAPR a émis environ 10 propositions. La première porte sur la prévention du crime comme moyen pour endiguer l’augmentation de l’effectif carcéral à travers une politique d’éducation efficace. L’idée étant de former une génération éduquée, consciente de ses droits et de ses obligations, citoyenne et respectant la loi. La DGAPR insiste, également, sur la réorientation des efforts pour lutter contre la surpopulation carcérale, notamment à travers la restriction du recours à la détention préventive et la révision des sanctions pour les petits délits. La DGAPR plaide, par ailleurs, pour une action pénitentiaire efficace, territorialisée et transparente.
Elle appelle également à l’exploration de nouveaux moyens pour le financement des projets et voit en l’élément humain une pierre angulaire de tout projet de réforme. D’où la nécessité de renforcer les ressources humaines en termes quantitatif et qualitatif et revoir les indemnités accordées au personnel pénitentiaire en vue de fidéliser les compétences. S’agissant de la prise en charge pendant l’incarcération, la DGAPR recommande d’humaniser l’espace carcéral et préparer la réinsertion en renforçant notamment les programmes de qualification et de réhabilitation sociale. Pour plus d’efficacité dans la lutte contre la récidive, la DGAPR appelle à la réinsertion par le travail. La Délégation estime, dans ce sens, que le travail en milieu carcéral peut contribuer à abaisser le taux de récidive et, donc, à réduire la surpopulation carcérale.
La DGAPR estime que l’accompagnement post-carcéral est une responsabilité partagée et considère que la recherche scientifique dans le domaine pénitentiaire est une voie académique vers la promotion du système carcéral. Il est également proposé d’encourager la société civile au profit de la réinsertion des détenus.