Le sort de l’ancien directeur du journal et de l’imprimerie de l’UC (Union constitutionnelle) sera fixé aujourd’hui. En effet, le bureau politique du parti tiendra ce jeudi une réunion avec comme seul et unique point à l’ordre du jour le dossier sur la gestion des affaires du parti par Abdellah Ferdaous dont les fonctions ont été gelées. Un nouveau rapport aurait été réalisé par une commission spéciale qui aurait révélé de nouveaux éléments compromettants. «Nous avons un nouveau rapport à charge du principal concerné. Certains éléments contenus de ce rapport compromettant sont susceptibles d’être l’objet de poursuites judiciaires», déclare Mohamed Alaoui Mhamdi, secrétaire général adjoint de l’Union constitutionnelle, qui n’a pas voulu divulguer la nature de ces nouveaux éléments. Il faut préciser que le parti avait décidé d’approfondir l’enquête avant de prendre une décision finale sur ce dossier. S’agissant des informations sur la création d’une commission parlementaire pour tenter une médiation, Mhamdi Alaoui affirme que ces données sont fausses. «Il ne s’agit pas d’une commission parlementaire. Ce sont, en effet, deux députés UC qui défendent la position de Ferdaous», explique-t-il. Et de poursuivre: «Ces parlementaires ne savent pas la vérité mais dès qu’ils auront une idée plus précise sur les faits reprochés au concerné, ils changeront de position». Pour rappel, l’affaire a éclaté il y a deux semaines suite à une réunion du bureau politique. L’ancien directeur de «Rissalat El Oumma» sera dans la foulée remercié par les responsables du parti qui connaît, probablement, sa première crise majeure depuis sa création. Les dirigeants parlent d’une gestion «opaque» du journal et de l’imprimerie et évoquent également une potentielle «connivence» avec les candidats d’autres formations politiques lors de la dernière campagne électorale au détriment des candidats de l’UC. A noter que le parti prépare son congrès qui devrait avoir lieu vers la fin de cette année. L’actuel secrétaire général, Mohamed Abied, a déjà annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête du parti. Abdellah Ferdaous figurait parmi les candidats pressentis pour succéder à Abied avant l’éclatement de ce dossier.