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Affaire d’expropriation à Tanger: La mairie dans l’impasse

Mohamed Bachir Abdellaoui Maire de Tanger.

La conseil communal de Tanger semble confronté à une nouvelle crise financière sans précédent. Et pour cause, la facture liée à l’expropriation ne cesse de s’alourdir, impactant sérieusement les services publics (comme l’éclairage public,…), qui dépendent de la commune. Jusqu’à présent, plus de 240 millions de dirhams ont été, selon l’équipe communale, ponctionnés des comptes de la mairie en faveur des expropriés de leurs biens.

En raison de l’accumulation, depuis plus de deux décennies, des impayés liés à ce dossier d’expropriation, «le montant des saisies continue de peser lourdement sur les finances de la commune. Et ce dans le cadre des jugements prononcés en faveur des personnes expropriées pour intérêt public», a fait part le maire de Tanger, Mohamed Bachir Abdellaoui, lors de la session ordinaire du conseil communal (au titre du mois d’octobre) organisée dernièrement.

Par ailleurs, les membres de l’actuel bureau communal de Tanger qualifient ce dossier, hérité d’une longue période de non-respect des engagements financiers, d’un élément perturbateur pour leur agenda préétabli, depuis leur élection, il y a plus d’un an. D’autant plus qu’en raison des jugements prononcés ou d’autres non encore réglés, ils avouent leurs craintes de voir leur marge de manœuvre se réduire comme peau de chagrin. Et en se basant sur les dernières ponctions des comptes de la commune de Tanger à Bank Al-Maghrib : «la part de 32% du budget global de la commune est consacrée au règlement des indemnités aux personnes expropriées et que nous considérons comme leur droit légal selon la procédure d’expropriation en vigueur», déclare à ALM le premier vice-président du conseil communal de Tanger, Mohamed Amahjour, faisant remarquer que cette part non négligeable consacrée à ce dossier d’expropriation «prive les habitants d’un important budget qui aurait dû être destiné à des services publics». Il est à noter que les comptes de la ville sont prévus de subir de nouvelles ponctions s’élevant cette fois-ci à quelque 430 millions de dirhams destinés aussi à ce dossier d’expropriation. De quoi faire accroître encore plus les craintes des responsables communaux de tomber dans une véritable impasse financière. Surtout que le montant de 20 millions de dirhams, provisionné annuellement dans ce même contexte, n’est pas en mesure de suivre l’évolution du dossier d’expropriation.

Il reste que consciente de la complexité de ce dossier, la commune souhaite trouver, en concertation avec le département de tutelle, une solution à cette impasse.

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