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Al-Qaïda toujours menaçant

«Il s’agit principalement de détenus arabes, mais il y a aussi d’autres étrangers», a déclaré lundi un haut responsable de la police pakistanaise à propos des 150 combattants présumés d’Al-Qaïda transférés dans une prison à Kohat, au Nord-Ouest du Pakistan. Pour des raisons de sécurité, les 712 détenus de droit commun, qui se trouvaient précédemment dans ce centre de détention, ont même été transférés vers d’autres prisons dans la province frontière du nord-ouest du pays. Car Kohat est désormais destinée à la détention des seuls combattants de Ben Laden, placés sous haute surveillance. L’expérience ayant montré que, même interpellés, ces fidèles restent menaçants. La semaine dernière, certains d’entre eux, en cours de transfert au Pakistan, s’étaient rebellés et avaient tenté de s’évader dans la région voisine de Parachinar. Mutinerie qui s’était soldée par une dizaine de morts… et sept fuyards toujours en cavale. Si plusieurs centaines des membres du réseau ont pu être interpellés, Al-Qaïda continue cependant de représenter une menace importante. Selon le chef de guerre ouzbek Abdul Rashid Dostam, dans le nord de l’Afghanistan, les terroristes «se sont écrasés mais, dans d’autres régions, ils ont simplement changé de forme». Selon lui, les environs de Kandahar (Sud) et Jalalabad (Est) courent encore «un grand danger». Le chef ouzbek, nommé ce lundi vice-ministre de la Défense par Hamid Karzaï, et dont les forces sont omniprésentes dans la ville de Mazar-i-Sharif (Nord), a par ailleurs proposé l’incorporation de ses divisions, qu’il estime à 50.000 hommes, au sein de la future armée nationale. S’ils sont toujours présents en Afghanistan, les terroristes circulent aussi dans de nombreuses autres régions. Pourchassés en Somalie, ils provoquent des conflits au Yémen, où l’un d’entre eux a été arrêté jeudi dernier. L’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, a été intercepté à un barrage par les services de sécurité nationale, dans la ville de Baihan (province de Chaboua), à 650 km au sud-ouest de la capitale Sanaa. Alors que les campagnes anti-terroristes concentrées autour du groupe de Ben Laden se multiplient, la mort du milliardaire saoudien est quant à elle de plus en plus évoquée par les observateurs. Selon le porte-parole de la coalition menée par Washington, il pourrait être mort des suites des attaques américaines à Tora Bora, dans l’Est de l’Afghanistan. «Il y a eu une très intense campagne de bombardements dans la région où il a été vu pour la dernière fois, où il était supposé se trouver, et il ne surprendrait personne qu’il ait été pris dans cette campagne», a ainsi déclaré lundi Kenton Keith aux journalistes. Mort ou pas, Ben Laden disparu prive en tout cas pour l’heure les Etats-Unis d’une victoire totale contre le terrorisme…

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