L’USFP et l’Istiqlal ont préféré faire chacun cavalier seul pour les amendements sur le projet de budget 2014. Les deux partis qui viennent de sceller un accord de coordination politique ne vont donc pas présenter des amendements communs. Les Istiqlaliens qui ont été particulièrement critiques vis-à-vis de la première mouture du projet de loi de Finances 2014, ont dressé un total de 24 amendements. Le PI veut ainsi un rapport sur l’état des finances publiques
et leurs perspectives, élaboré annuellement par la Cour des comptes et présenté chaque mois d’octobre.
Le parti ne veut, en outre, aucun nouveau compte spécial pour la trésorerie ou autres dépendances de l’Etat géré indépendamment au cours de l’année. S’agissant de la Caisse de compensation, le parti de la balance veut définir toutes les opérations relatives à la compensation dans le cadre d’un compte spécial au sein de la trésorerie fixant les fonds et les dépenses pour subventionner les prix.
Les Istiqlaliens demandent également de rectifier quelques erreurs contenues dans le projet de budget, notamment la mobilisation de 600 millions de dirhams pour financer le recensement général en 2014 au lieu de 500 mille dirhams dans la première mouture. Il s’agit également de programmer les projets financés par le don des Etats membres du CCG (Conseil de coopération du Golfe) dans le cadre d’une caisse spécialement dédiée avec un montant de 8,5 milliards de dirhams. Sur le registre de la fiscalité, le PI demande la révision de l’IR (Impôt sur le revenu) dans la perspective d’exonérer les salaires bas et d’augmenter l’impôt sur les hauts revenus.
Il est également question de supprimer les taxes sur les produits de consommation et les moyens de production. L’Istiqlal demande aussi l’imposition progressive du secteur agricole tout en fournissant des données précises sur le secteur et l’impact généré par la taxation. Les responsables du parti s’intéressent également à la fiscalité des provinces du Sud et demandent ainsi plus de transparence sur ce dossier.
De même, le parti de Allal El Fassi affirme qu’il serait pour la prorogation d’une année supplémentaire de l’annulation des majorations, amendes, pénalités et frais de recouvrement afférents aux taxes, droits, contributions et redevances et ce jusqu’en décembre 2014. Sur le plan social, le parti persiste et signe dans son soutien aux diplômés chômeurs en demandant de prévoir 3.000 postes d’emploi pour cette catégorie. Pour sa part, l’USFP s’intéresse dans ces amendements à la ré-industrialisation du pays en revendiquant la création d’une caisse pour le développement industriel dans le but d’accompagner les grands projets industriels stratégiques.
Le parti de la rose annonce également qu’il est pour l’alignement de l’imposition des opérateurs télécoms sur les sociétés du marché financier, à savoir les banques et les assurances à hauteur de 37% au lieu de 30% pour le moment. Par ailleurs, les Uspéistes demandent au gouvernement d’augmenter la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) à 30% pour les jets et avions privés ainsi que les yachts et les voitures d’une valeur de plus de 60 millions de centimes. Il est également question de créer une mutuelle pour les métiers d’artisanat.
Le parti a également demandé d’annuler la hausse de la TVA sur certains produits alimentaires, notamment le riz et les conserves de poissons, le sel et les dattes. L’USFP affiche enfin son opposition à la disposition consistant à l’achat des agréments du transport par l’Etat. Le parti pense plutôt que le gouvernement doit se limiter à faire respecter les professionnels du secteur les cahiers des charges.