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Amnesty International et les droits au Maroc : Une situation qui n augure pas d une bonne évolution

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Le bureau d’Amnesty International au Maroc s’est déclaré hier à Rabat déçu de ce que le mémorandum qu’il a adressé au chef du gouvernement sur les droits humains soit demeuré sans réponse. Le Directeur général de cette instance, Mohamed Sektaoui, qui a fait cette déclaration hier au cours d’une conférence de presse lors de laquelle il a présenté le rapport annuel de l’organisation internationale, a estimé que ce déni de réponse «n’augure pas d’une bonne évolution de la situation des droits de l’Homme dans le Royaume». Il a considéré qu’autres sont les perspectives en Tunisie où le Président Moncef Marzouki a pris la peine de répondre personnellement par écrit. La représentation marocaine d’Amnesty International s’est cependant refusée à évaluer la situation des droits au Maroc se contentant de répondre à ALM que les manquements aux attentes sur ce plan restent flagrants. Mohamed Sektaoui a estimé que la question des droits est un tout et qu’un seul cas d’atteinte à cet ensemble est à condamner comme on ferait de plusieurs. Il a considéré que les manquements les plus graves concernent le droit à la libre expression, l’égalité genre, le droit au travail, à la santé ainsi que la reddition des comptes, la lutte contre l’impunité… Il a ajouté que cette situation est d’autant plus inquiétude qu’il est souvent fait usage de la force excessive contre les manifestations pacifiques. Amnesty International qui s’est par ailleurs félicitée de ce que le Maroc ait levé les réserves qu’il avait opposées à la convention internationale pour l’égalité en faveur des femmes, a appelé le gouvernement à signer le document interdisant la vente des armes, car a-t-elle estimé, elles constituent l’exemple de «ces relations commerciales qui en prenant le pas sur le droit humain l’occulte, menaçant la paix et la stabilité dans le monde». L’organisation a également invité le Royaume à se joindre à la centaine de pays qui ont aboli la peine de mort. Amnesty International qui a reconnu que cette peine n’est plus appliquée depuis les années 90 a cependant regretté que les tribunaux continuent «à la prononcer dans certains cas». Elle a également invité Rabat à rejoindre le groupe de pays reconnaissant l’autorité judiciaire du Tribunal pénal international. L’organisation universelle s’est par ailleurs déclarée émue de ce que l’opposition islamiste ne bénéficie pas des droits reconnus aux autres forces en désaccord d’idées avec le pouvoir. La démocratie exige que chacun dise son mot sur la manière de conduire les affaires de la communauté, dans la transparence et la liberté d’expression, ont conclu les organisateurs de la conférence.

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