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Amnesty se félicite

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Dans une déclaration, dont copie est parvenue à la MAP, l’organisation a indiqué que ces auditions visent à offrir aux victimes et à leurs proches la possibilité de présenter à la population marocaine, et ce pour la première fois, des témoignages faisant état de « disparitions et de détentions arbitraires ». Ces auditions représentent un tournant important sur la voie consistant à remédier aux graves atteintes aux droits humains du passé, a indiqué l’AI, qualifiant ce développement d’initiative sans précédent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Ces auditions sont organisées par l’Instance Equité et Réconciliation (IER), commission mise sur pied en janvier 2004, afin d’examiner les questions de « disparitions et de détentions arbitraires survenues entre 1956 et 1999 », rappelle Amnesty, relevant que ces auditions seront ouvertes aux journalistes marocains et étrangers, ainsi qu’aux organisations non gouvernementales (ONG), et seront retransmises par la radio et la télévision nationales.
Amnesty International a émis le souhait qu’en donnant à certaines victimes de « disparitions et à leurs familles la possibilité d’être entendues en public », ces auditions « contribuent à leur rendre leur dignité et à faire avancer la lutte qu’elles mènent depuis plusieurs décennies pour connaître la vérité et obtenir justice ».
Selon AI, près de 200 victimes, familles de victimes et témoins d’atteintes aux droits humains doivent y prendre part, sur une période d’environ 10 semaines et dans 10 villes différentes, en commençant par la capitale Rabat.
Pour la plupart, ces personnes devraient déjà avoir soumis à la commission des informations les concernant, par écrit ou lors d’auditions privées, ajoute l’organisation. Les participants disposeront, chacun, d’une vingtaine de minutes pour livrer leur témoignage, indique l’organisation, ajoutant que les participants pourront raconter leur histoire avec leurs propres mots, dans la langue de leur choix, et être accompagnés de proches ou d’amis à même de leur apporter un soutien moral.
Toutefois, Amnesty International s’inquiète que les participants ne soient pas autorisés à citer nommément les personnes responsables des violences qu’ils dénoncent et doivent signer avec la commission un accord à cet effet, avant l’audition.

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