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Après 12 années en tant que maire de Casablanca: Que laisse Sajid derrière lui ?

© D.R

Mohamed Sajid, secrétaire général de l’Union constitutionnelle (UC), n’en revient pas. Comment peut-on douter de l’opération électorale ? Lors d’une conférence de presse tenue mardi 8 septembre, l’ex-maire de la ville de Casablanca se dit confiant quant au déroulement démocratique des élections. Sajid s’est également prononcé sur les coalitions, sur la gestion de la ville et a dressé un bilan de ces douze années aux commandes de la métropole. Tour d’horizon.

Le nom du nouveau maire de Casablanca est désormais connu et il porte le drapeau du PJD. Il s’agit d’Abdelaziz El Omari. Cet homme qu’on dit serein et pragmatique aura bien évidemment du pain sur la planche mais, paraît-il, le terrain lui est favorable.  C’est justement à ce propos que le maire sortant, Mohamed Sajid, n’a pas manqué de préciser : «Le nouveau conseil de la ville n’aura qu’à passer directement à l’action. Nous avons défini les projets et fixé les budgets sur la période s’étalant de 2015 à 2020». 

Estimée en septembre 2014 à 33 milliards de dirhams, le conseil sortant a réussi à pourvoir cette somme.  «Les prochains responsables ont de quoi faire fonctionner la ville pendant 5 ou 6 ans sans aucun problème. Nous avons également mis en place les outils nécessaires à l’application des programmes sur le terrain».  Si l’on se base sur les propos de Sajid, tout est là ou presque.  Mais, Casablanca est loin d’atteindre l’équilibre escompté. Par ailleurs, si en 2003 la ville était dispersée entre 27 communes, tel n’est plus le cas aujourd’hui.

«Durant les deux mandats écoulés, nous avons mis en œuvre une unité de la ville qui va de pair avec une unité de vision pour son développement. Nous cédons aujourd’hui cette responsabilité de gestion de Casablanca à nos successeurs avec une conscience tranquille. Nous avons fédéré nos énergies et n’avons ménagé aucun effort pour le service du citoyen. Il reste bien évidemment beaucoup à faire et Casablanca est loin d’atteindre l’équilibre voulu», avait-il déclaré, non sans fierté.  

Quant aux élections, Sajid a été clair. «Il est normal que l’on assiste à quelques dysfonctionnements d’ordre technique. Moi-même, en me présentant au bureau de vote, j’ai été surpris de savoir que je n’étais pas inscrit sur la liste, mais cela ne peut pas aller jusqu’à considérer tout le processus électoral comme étant biaisé», note-t-il en faisant référence à quelques partis de la scène politique ayant remis en doute la crédibilité des résultats.  Pour rappel, l’UC  est arrivée huitième aux élections communales et septième à celles régionales.  Avec 1.489 candidats élus parmi les 7.923 présentés, l’UC aurait signé l’un des meilleurs taux de réussite pour un parti ayant fait le choix de ne couvrir que 25% des circonscriptions.

Aujourd’hui, Sajid entend capitaliser sur ces résultats. «Je voudrais qu’on s’arrête sur ce qu’on a réalisé jusqu’à aujourd’hui, qu’on se remette en question et qu’on modifie notre approche politique. La politique de 2015 n’est pas celle des années 70», dit-il en précisant qu’il s’adresse là non seulement aux membres de son parti mais aussi au reste des forces politiques.

Bakkoury candidat pour la présidence de la région Casablanca-Settat

Mustapha Bakkoury, secrétaire générale du Parti authenticité et modernité (PAM), s’est présenté mardi matin à la présidence de la Région de Casablanca-Settat. Une initiative que Sajid soutient ouvertement. Lors de la conférence de presse tenue au siège de l’UC à Casablanca, celui-ci avait clairement fait savoir que «Bakkoury a toutes les compétences nécessaires pour assumer cette responsabilité.  J’espère qu’il aura la chance de les mettre au service de la région car, j’estime qu’il a les outils pour relever les défis auxquels il sera confronté».

A l’heure actuelle cependant, tout tourne autour des coalitions. Même si le parti de la lampe jouit d’une majorité absolue au niveau de la ville de Casablanca, le secrétaire général de l’UC n’exclut aucun scénario. «Quand il est question des Communales ou régionales, il faut mettre de côté les considérations idéologiques. Nous ne sommes pas au Parlement ou encore au gouvernement.

Que l’on soit à la majorité ou à l’opposition, seul l’intérêt du citoyen prime. C’est le service, les programmes à mettre en œuvre qui doivent définir nos alliances», a-t-il fait savoir tout en ajoutant : «Techniquement, nous sommes dans l’opposition mais, en pratique, nous serons avec les décisions et projets qui nous semblent  corrects et à même de mener Casablanca de l’avant. J’espère que le conseil travaillera dans une même vision d’ouverture».  Une chose est sûre, cumulant deux mandats à la tête d’une métropole comme Casablanca, Sajid n’est pas près de prendre retraite et n’attend qu’à mettre la main à la pâte.

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