Attijariwafa : mariage bien consommé

Le mariage des deux banques, à savoir la Banque Commerciale du Maroc et Wafabank, et qui a donné naissance à Attijariwafa bank, est bel et bien consommé. Et la fusion est réussie. C’est en ces termes que Boubker Jaï, directeur général de l’institution financière, a présenté les résultats définitifs de cette opération financière amorcée il y a deux années. Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 20 janvier à Casablanca, M. Jaï a en effet tenu à rappeler que l’intégration a été achevée dans les délais et les conditions prévus initialement avec un coût global de 386 millions de DH correspondant à environ 90% du budget prévisionnel. Le management d’Attijariwafa bank a également mis l’accent sur la mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des collaborateurs durant cette période de deux années qui aura permis à la banque d’être aujourd’hui en avance sur son business plan et d’avoir réussi cette fusion sans impact majeur sur le fonctionnement au quotidien. Un clin d’œil pour les 6121 collaborateurs du groupe avec plus de 800 recrutements sur 2004 et 2005. « Ces deux années ont été aussi riches en expérience pour les équipes du groupe qui bénéficient aujourd’hui d’une expertise et d’un savoir-faire sur lesquels le groupe entend capitaliser», souligne-t-on auprès de la banque. La rencontre de vendredi dernier a, en outre, été l’occasion de mettre en exergue le résultat de cette fusion qui a concerné plus d’un million de clients, donnant ainsi naissance au premier réseau bancaire du Maroc, « une position de leader dans tous les métiers de la banque et de la finance, Attijariwafa bank aura réussi le pari de la fusion », souligne-t-on. La nouvelle organisation « business unit» a bien évidemment été commentée. «En spécialisant ses réseaux pour plus de proximité avec ses clients, en renforçant ses partenariats internationaux avec Calyon et Santander, Attijariwafa bank est en ordre de marche pour réussir les grands défis de l’avenir». Il en était de même pour les nouveaux modes de gestion (13 back-offices régionaux) « qui permettent au personnel en agence de se concentrer sur son rôle d’interface commerciale avec la clientèle, assisté dans sa tâche par un système d’information opérationnel et évolutif ». En deux ans, le banque s’est développée à l’international après l’acquisition de la Banque du Sud en Tunisie, la création d’Attijariwafa bank au Sénégal, l’ouverture des « desk » commerciaux en Chine et au Moyen-Orient et l’obtention du statut de banque en Europe.