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Au moins 7 tués dans une attentat à Bagdad

Une forte déflagration a secoué le centre de Bagdad lorsqu’une voiture piégée a explosé devant le Baghdad Hotel, un établissement où logent notamment des membres du Conseil de gouvernement transitoire irakien, installé par l’armée d’occupation américaine. « Sept personnes ont été tuées, dont le kamikaze. Dix personnes, tous des citoyens irakiens, ont été blessées, en plus d’un militaire américain, qui a été soigné sur place », a annoncé le colonel Peter Mansoor de la 1ère Division blindée de l’armée américaine. « Une voiture a tenté de négocier son passage (vers l’hôtel) mais n’avait pas les documents nécessaires. Comme la voiture ne s’est pas arrêtée, ils (les policiers) ont ouvert le feu pour l’empêcher de pénétrer » à l’intérieur, a-t-il ajouté. « Le chauffeur a actionné la bombe et il y a eu une explosion, 20 mètres après le poste de contrôle et à 100 mètres de l’entrée de l’hôtel », a précisé le colonel Mansoor, notant que l’attentat avait eu lieu « peu avant 13H00 locales » (10H00 GMT). Un membre du Conseil de gouvernement, Mouaffak Al-Roubaï, a annoncé auparavant un bilan similaire. « Au moins sept martyrs sont tombés », a déclaré M. Roubaï sur la chaîne de télévision Al-Jazira du Qatar, affirmant qu’il s’agissait d' »un acte terroriste ». Auparavant, un officier de police avait indiqué à l’AFP que « plusieurs personnes » avaient été tuées et d’autres blessées, sans avancer de chiffres. Dans un premier temps, la police avait annoncé « plusieurs victimes ». Les forces de la coalition avaient érigé un mur de blocs de béton pour sécuriser l’hôtel, après l’attentat à la voiture piégée contre le siège de l’Onu à Bagdad et qui avait fait 22 morts le 19 août. Par ailleurs, un policier et un civil irakiens ont été blessés et leur assaillant tué dimanche dans une attaque à la grenade à Kirkouk, au nord de l’Irak. Un autre policier est décédé dans la nuit après avoir été blessé mercredi dans une attaque dans la même ville, qui avait déjà coûté la vie à un premier policier. Ces attaques armées sont survenues alors que venait d’être célébré l’anniversaire de l’imam Mehdi par des chiites, dans la ville sainte de Kerbala, au sud de Bagdad, pour la première fois depuis plus de trente ans. La foi chiite, majoritaire en Irak, était interdite d’expression sous Saddam Hussein. Selon la coalition, les fidèles étaient plus de trois millions, selon les autorités religieuses plus de cinq, à avoir fait le pèlerinage. Des Iraniens étaient également présents. Sur le front politique, l’imam chiite radical Moqtada Al-Sadr a déclaré qu’il comptait ouvrir à toutes les confessions le gouvernement parallèle à celui soutenu par les Américains et dont il a annoncé vendredi la mise en place. « Ce ne sera pas un gouvernement islamique », a déclaré à l’AFP cheikh Hassan al-Zirqawi, un porte-parole du bureau de M. Sadr, ajoutant toutefois que cette instance serait placée sous supervision de religieux musulmans. A la tête d’une milice de plusieurs centaines d’hommes, l' »armée du Mehdi », l’imam Sadr, farouche opposant à l’occupation américaine en Irak, ne siège pas au Conseil de gouvernement transitoire irakien, qu’il critique avec virulence.

Pierre Sawaya (AFP)

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