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Azziman lance la balle dans le camp du ministère

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Avis du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique

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L’enseignement supérieur fait face à des défis de cohésion, de gouvernance efficace, de valorisation de l’accès ouvert, de l’instauration d’un système de crédits et des passerelles.

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A voir la pertinence des rapports émis par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) qui vient d’organiser sa 14ème session ordinaire, l’on se demande si ces publications sont concrétisées par le gouvernement. «L’exécution incombe au ministère de tutelle», précise, mercredi à Rabat, Rahma Bourqia, directrice de l’instance nationale d’évaluation relevant du Conseil, lors d’un point de presse organisé à l’issue de cette session. Pour elle, «lorsque le diagnostic est bien fait, les solutions peuvent être trouvées». Mieux encore, elle estime que les avis et les évaluations ne doivent pas être pris à la légère. Au-delà de ces recommandations, cette rencontre a été marquée par la présentation d’un rapport alarmant autour de l’enseignement supérieur dont les contours ont été détaillés lors de cette session.

Seulement 32% des étudiants ont eu leur licence en 2007

Il ressort du rapport présenté par Mme Bourqia que le nombre des étudiants a connu une augmentation en 2017 pour atteindre un million. La ville de Casablanca étant marquée par un grand nombre d’étudiants. Ce rapport, qui sera publié en septembre prochain, révèle également que 27% des étudiants ont, entre 2007 et 2012, adhéré à l’accès ouvert dans trois universités. La directrice de l’instance nationale d’évaluation précise par l’occasion que l’enseignement supérieur est «sans passerelles». Cependant, les étudiants ressortent, selon ses dires, en majorité avec un diplôme dans le cycle du master. «60% du budget de l’enseignement supérieur est consacré aux salaires», enchaîne-t-elle. A propos du système de Licence-Master-Doctorat (LMD), elle indique que celui-ci demeure «incomplet face aux contraintes de mise en œuvre». Cela étant, l’enseignement supérieur fait, selon ses dires, face à des défis de cohésion, de gouvernance efficace, de valorisation de l’accès ouvert, de l’instauration d’un système de crédits et des passerelles. «L’université doit garantir la qualité de ses formations et tenir compte des contraintes du marché de l’emploi», ajoute-t-elle.

Un premier Atlas de l’enseignement privé

Outre le rapport dédié à l’enseignement supérieur, Mme Bourqia a présenté l’Atlas de l’enseignement privé. Il s’agit d’un décryptage territorial de la géolocalisation sur les dix dernières années. Une première selon ses dires. Il ressort de ce décryptage que les inscriptions à l’enseignement privé ont augmenté, notamment dans les deux régions de Casablanca-Settat et de Drâa-Tafilalet. Aussi, l’option pour l’enseignement privé se fait dans 270 communes (17,6%) sur 1.537.      

De la gouvernance territoriale du système éducatif

Pour sa part, Abdennasser Naji, membre du conseil, a présenté le rapport consacré à la gouvernance territoriale du système éducatif. «Le sujet est complexe puisqu’il est nouveau pour le système éducatif», estime-t-il. La problématique qui se pose dans ce sens concerne, selon ses dires, la manière de hisser la gouvernance de ce système dans le cadre de la décentralisation. Dans ce sens, il identifie 4 enjeux. A commencer par celui de la cohésion du système au niveau central. Le 2ème enjeu étant le passage d’une décentralisation à une organisation territoriale du système à l’horizon 2030. Quant au 3ème enjeu, il concerne la manière de hisser la gouvernance éducative en consolidant l’indépendance des établissements scolaires ainsi que des universités. Pour sa part, le 4ème enjeu consiste à placer l’administration digitale au centre du processus de gouvernance territoriale du système. Et qui dit digitalisation, dit innovation.

Une conférence sur l’innovation en octobre

Abdellatif El Moudni, secrétaire général du conseil, qui estime que la vision de la réforme du système éducatif serait un simple discours tant qu’elle n’est pas accompagnée de mesures de mise en œuvre, annonce qu’une conférence dédiée à l’innovation sera organisée en octobre prochain par le conseil. «L’innovation a toujours été au centre des préoccupations du conseil», indique Hassan Esmili, directeur du Pôle études, recherche et appui aux instances du conseil. «Peut-on réduire les problèmes du système éducatif via de nouvelles solutions ? Comment l’innovation pédagogique peut-elle-être une solution ?». Ce sont là des questions auxquelles l’événement tentera de répondre. «L’innovation pédagogique est un élément essentiel pour la réforme du système», détaille-t-il. Aussi, cette conférence sera, selon ses dires, couronnée par la recommandation d’élaboration d’une stratégie nationale pour la promotion de l’innovation pédagogique.    

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