ALM : Avez-vous tenu des rencontres avec les MRE lors de votre mission en France ?
Nezha Chekrouni : Non ! Je n’ai pas rencontré des MRE à Paris. Ma présence dans la capitale française était pour une mission précise. J’ai participé à la quatrième conférence du dialogue des pays membres du 5+5, à laquelle ont pris part les ministres de plusieurs pays pour discuter de la problématique de la migration. Ma mission n’a duré que trois jours.
La presse nationale a indiqué récemment que votre département a proposé son aide au gouvernement français pour faire face à la crise des banlieues. Avez-vous contacté des responsables français concernant ce sujet ?
Premièrement, je tiens à remettre les choses dans leur contexte. Je n’ai pas déclaré que le Maroc propose son aide au gouvernement français pour résoudre la crise des banlieues. La France est un pays souverain et capable de gérer une telle situation. Mes propos ont été reformulés. J’ai uniquement lancé un appel, à travers les consulats, aux ONGs actives dans l’Hexagone pour un meilleur encadrement des émigrants. Les associations ont un rôle très important à jouer pour soutenir les émigrants. Cette population a besoin d’un accompagnement et d’un appui adéquat et soutenu.
Quel bilan faites-vous de la quatrième conférence du dialogue des pays membres du 5+5 placée sous le thème de la migration en Méditerranée occidentale?
L’ensemble des pays est conscient du fait que la problématique de la migration concerne tout le monde. Lors de cette conférence, les intervenants ont débattu des sujets d’actualité. Trois thèmes ont été à l’ordre du jour. Il s’agit de "Gestion des flux migrateurs et de compétences", "Paix et intégration des migrants" et "Co-développement". Un consensus s’est dégagé lors de ce forum sur l’importance de conjuguer les efforts pour résoudre les problèmes liés à la migration. Des recommandations ont été formulées à l’issue de cette conférence notamment la mise en place des projets de partenariat entre les différents pays.