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Benabdellah : Le désintérêt des jeunes pour la politique est «une vraie calamité nationale»

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«Si un ministre est violenté sous la coupole du Parlement, on peut s’attendre à ce que tout responsable soit menacé par une arme de quelque nature que ce soit!». Ces propos au ton fort ont été prononcés par Mohamed Nabil Benabdellah, à l’occasion d’une rencontre initiée mercredi à Rabat par l’Ecole des sciences de l’information, suite aux violences perpétrées par des pharmaciens à l’égard de Lhoussaine Louardi, ministre de la santé et membre du PPS.

Lors de ce rendez-vous tenu autour du thème: «La politique pour quoi faire?», le secrétaire général dudit parti et ministre de l’habitat et de la politique de la ville, a estimé que le désintérêt porté à la politique, notamment par les jeunes, est «une vraie calamité nationale».

Lui, qui a trouvé appui dans un sondage récent dont il ressort que seuls 1% des jeunes marocains s’intéressent à la politique, a, quand même, reconnu que les partis politiques ont des difficultés à communiquer avec cette tranche sociale pour rejoindre le rang des partis politiques.

Des formations qui assument, à ses yeux, la responsabilité quant à cette indifférence puisqu’elles ont de plus en plus tendance à s’échanger des débats vidés de leur substance et qui ne sont, donc, pas à la hauteur des attentes de la société marocaine. «Alors comment veut-on donner l’exemple aux jeunes?», s’est-il  interrogé, lors de cette rencontre marquée par la présence entre autres de Khalid Naciri, du même parti. Et d’enchaîner: «Que celui qui veut mener une opposition le fasse avec preuve à l’appui et non par populisme».

M. Benbdellah, qui a saisi son passage à l’ESI actuellement en chantier de rénovation, a également indiqué que son parti «ne s’attendait jamais à faire partie du gouvernement». Le numéro 1 du PPS, qui a remonté le temps pour rappeler qu’il a adhéré à la scène politique dans les années 70, a aussi estimé que «la pratique démocratique a franchi de grands pas malgré l’écart qui existe entre les partis politiques».

Pour lui, les adhérents à ces formations devraient donner une perception différente de celle de «corrompus» qui leur a été attribuée par les citoyens. «Le rôle des partis est tributaire des choix faits par les Marocains qui devraient être interactifs», a-t-il déclaré.

De plus, les partis actifs dans la scène politique se chiffrent, selon lui, à une dizaine, le reste étant demeuré lettre morte. En d’autres termes, certains partis sont enracinés dans l’histoire du pays, d’autres relèvent de la gauche et d’autres ont réussi à s’adapter à la réalité marocaine, chose qui leur a permis d’avoir une large représentativité pour occuper le devant de la scène.  

Par l’occasion, M. Benabdellah a, quand même, critiqué le rôle des médias dans la sphère politique. «Si nos mass-médias lançaient des débats fructueux et approfondis, les choses auraient été différentes», a-t-il martelé.     

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