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Benkirane a encore besoin de temps pour mener les réformes !

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Tout a été question de temps pour le secrétaire général du Parti de la justice et du développement, Abdelilah Benkirane. Lors d’une réunion tenue samedi au sein du bureau du parti, M. Benkirane s’est longtemps attardé sur des points est qu’ils sont le moins qu’on puisse dire critiques. Il ne s’agit pas d’agir avec célérité pour résoudre les problèmes mais plutôt de sagesse et d’audace.

En effet, le secrétaire général du PJD a commencé par se jeter des fleurs en louant quelques réalisations faites depuis son arrivée à la tête du gouvernement, notamment l’augmentation des bourses d’études et la forte intention de réformer la Caisse de compensation et le système de retraite. Pour ce dossier épineux qui menace la viabilité du système de protection sociale, Benkirane a fait montre d’une volonté et détermination pour mener à bout la réforme du système de retraites tout en expliquant les menaces qui planent sur ce système si aucune mesure n’est prise.  
Et malgré toutes les assurances du secrétaire général, il y a assurément de l’eau dans le gaz.

Le chef de gouvernement a beau rassurer et multiplier les déclarations sous forme soit de corroboration, soit de démentis, d’autres inquiétudes ont tendance à s’immiscer. Il s’agit là principalement de la relation qu’entreprend le Maroc avec le FMI. L’on se rappelle de la dernière visite que le Fonds a rendue au Royaume et intervenait en cette période où l’économie marocaine est en mauvaise passe.

Chose que Benkirane ne nie pas. Il a reconnu lors de cette séance que «la situation économique actuelle nécessite beaucoup d’efforts et de sacrifice si on ne veut pas subir le même sort que Chypre, le Portugal, l’Espagne ou encore la France qui traversent une situation délicate».

Le ciel risque donc de s’assombrir sur l’économie marocaine sur fond de hausse des prix, d’une croissance en baisse liée à la crise dans la zone euro, principal partenaire du Royaume.

Mais le gouvernement n’a pour le moment pris aucune mesure tangible pour pallier cette situation. Pourtant les recommandations du FMI étaient claires. Le gouvernement était appelé à agir efficacement et réformer la Caisse de compensation et le système de retraite. Or, reporter ces grandes réformes à plus tard, le FMI ne semble pas l’entendre de cette oreille. D’ailleurs son organisme a également prédit une augmentation de l’inflation à 2,5%, la stagnation du déficit budgétaire à 5,5% et le recul des réserves de change.

Pour que la situation progresse, le gouvernement est appelé donc à fournir davantage d’effort. Et pour un meilleur résultat, il serait préférable de travailler en concertation avec les autres alliés.

Néanmoins, un certain schisme marque les relations internes au gouvernement, notamment la décision du parti de l’Istiqlal de se retirer. S’exprimant dans ce sens, Benkirane a expressément dit que «notre allié actuel est le parti de l’Istiqlal, tant qu’il souhaite toujours collaborer avec nous».

Le franc-parler de Benkirane a permis de mettre l’accent sur différentes questions relatives principalement à l’économie nationale qui attend à ce qu’on mette les bouchées doubles pour qu’elle tire son épingle du jeu.

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