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Benkirane rassure ses troupes à Bouznika : «Nous n avons pas peur des casseurs»

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«L’instant est délicat». C’est par ces termes que Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement et secrétaire général du PJD, a démarré son allocution, dimanche 19 mai, à Bouznika, s’adressant aux militants de son parti. Cette sortie médiatique est ainsi la première où M. Benkirane parle de la situation politique et fait allusion à la récente décision du conseil national de l’Istiqlal de se retirer du gouvernement. «Il n’y a aucun souci au niveau du gouvernement, c’est au sein de la majorité qu’il y a des problèmes», a martelé M. Benkirane.

«Le problème aujourd’hui c’est qu’il n’y a pas une opposition entre un parti et un autre, mais une confrontation entre deux courants. L’un prône la réforme et la lutte contre la corruption, le second veut préserver ses intérêts étroits. Et pour cela, il cherche à nous déstabiliser avec tous les moyens : déclarations, manifestions, médias…», a-t-il fait remarquer.

Critiquant les mémorandums adressés par l’Istiqlal, M. Benkirane a déclaré : «Nous ne pouvons réagir à des mémorandums accompagnés d’insultes et d’outrages, agissements qui n’ont pour but que de semer la confusion. Ils ont leur politique et nous avons la nôtre. Nous ne répondrons pas à leurs provocations, nous ne cèderons pas à leur pression». M. Benkirane a aussi fait allusion à la mobilisation des Istiqlaliens contre le gouvernement lors des manifestations du 1er mai.

«Malheureusement, une partie du peuple se laisse berner par ces forces, en acceptant leurs billets, en montant dans leur bus, participant à leurs manifestations. Mais on n’a pas peur des «baltajia» (des casseurs)», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «Nous poursuivrons nos réformes afin de lutter contre la corruption quel que soit le prix. Et ce malgré les tentatives de déstabilisation de notre expérience, des tentatives qui veulent faire régresser le Maroc et le maintenir dans la logique de monopole». 

Dans ce sens, le chef de gouvernement a rappelé que l’Exécutif n’a de choix que d’agir et se pencher sur des réformes profondes dont les résultats se feront voir avec le temps. Il est question de la Caisse de compensation qui consomme 57 milliards DH du budget, de la dette de 600 MMDH, le rétablissement des équilibres macroéconomiques, la Caisse des retraites qui s’épuisera en 2022 si aucune réforme n’est adoptée, l’assainissement du climat des affaires, la modernisation de l’administration, l’encouragement de l’investissement, la réforme fiscale…

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