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Casablanca: La mise en oeuvre de la stratégie nationale de la jeunesse en débat

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Des représentants de la société civile ont souligné, vendredi à Casablanca, la nécessité d’oeuvrer à la mise en œuvre de la stratégie nationale intégrée de la jeunesse (SNIJ) 2015-2030 d’une façon plus efficace, et ce dans le cadre d’une approche participative qui associe le ministère de tutelle et la société civile.

 

Intervenant lors d’une conférence nationale organisée par l’Observatoire marocain de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, en partenariat avec l’arrondissement Al Fidaa, sous le thème « Questions de l’enfance et de la jeunesse, la Stratégie du ministère de tutelle et les attentes de la société civile », les représentants de la société civile ont remarqué que cette stratégie fait face à de nombreuses contraintes et défis entravant sa mise en oeuvre sur le terrain.

 

Ils ont relevé que l’évaluation des indicateurs de réalisation des résultats des objectifs de la SNIJ, six ans après son lancement, a démontré une disparité entre les réalisations réelles et les objectifs établis lors de cette phase initiale, notant que cette disparité est principalement due à une implication insuffisante de la société civile dans le processus de mise en œuvre de cette stratégie.

 

Ces acteurs de la société civile, relevant de la Coalition marocaine des conseils des Maisons des jeunes, de la Fédération nationale des colonies de vacance et de l’Organisation Alternatives pour l’Enfance et la Jeunesse, ont souligné la nécessité de placer la question de l’enfance et de la jeunesse au coeur des priorités nationales, étant donné que ces catégories représentent plus d’un tiers de la population, notant que la pandémie du coronavirus a révélé l’ampleur du déficit et de la crise structurelle dans l’éducation, la formation et le divertissement pour les enfants et les jeunes.

 

Cette rencontre a permis de faire la lumière sur le rôle des maisons de jeunes dans le développement des capacités et des talents et l’inculcation des valeurs de la citoyenneté chez les enfants et les jeunes, mais également sur les contraintes et les difficultés rencontrées actuellement par ces institutions.

 

Ces difficultés concernent, entre autres, le nombre insuffisant des maisons de jeunes au niveau régional ou national, et les problèmes liés à la formation et à l’encadrement de l’élément humain, ont-ils précisé, appelant le ministère de tutelle à concevoir une vision claire et de nouveaux programmes à même d’attirer les jeunes et de « faire sortir les maisons de jeunes de la réanimation ».

 

Dans une allocution de circonstance, le Chef de la Division de l’Enfance au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – Département de la Jeunesse, Mohamed Ait El Haloui, a mis en lumière les efforts et les résultats atteints dans le cadre de la SNIJ, concédant que la réalisation de cette stratégie a connu quelques blocages au cours des deux dernières années en raison de la pandémie Covid-19.

 

Il a souligné que l’action du ministère se focalise actuellement sur la coordination et la complémentarité entre les différentes parties impliquées dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse, que ce soit entre les différents ministères, ou entre les gouvernement et la société civile.

 

Une meilleure insertion des jeunes, a estimé M. Ait El Haloui, passe inévitablement par l’intervention de différents secteurs (emploi, culture, enseignement…) et la mise en oeuvre d’une politique cohérente, globale et intégrée dans un cadre participatif, entre les différents intervenants, en particulier les acteurs de la société civile.

 

A l’issue de cette conférence, un débat a été lancé entre des organisations civiles, des responsables relevant du ministère de tutelle, des acteurs et des jeunes sur les mécanismes permettant de surmonter les entraves de la mise en oeuvre des politiques publiques relatives à la jeunesse, et sur les perceptions qui assurent la réhabilitation des maisons de jeunes, et les mécanismes de coordination et d’intégration entre les parties publiques et la société civile en vue de parvenir à des solutions réalistes et efficaces aux questions de la jeunesse et de l’enfance.

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