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Casablanca-Settat veut se positionner sur les énergies propres

© D.R

Fiscalité incitative dédiée, promotion du «Made in Morocco »…. le détail d’une étude menée par le CRI de Casablanca-Settat et Bank of Africa

Etude: Les énergies propres suscitent les convoitises au sein de la région de Casablanca-Settat. Dans le cadre du partenariat entre le CRI de Casablanca-Settat et Bank of Africa, une étude a été menée conjointement dans l’optique de mettre en avant les atouts et les potentialités de la région pour abriter un écosystème industriel plus soutenable autour des énergies propres.

L’étude qui a fait appel à l’intelligence collective, avec la participation des acteurs publics et privés et du tissu associatif, était l’occasion de challenger les opportunités à même de contribuer au renforcement de cet écosystème industriel et de lui permettre de jouer pleinement un rôle dans l’atteinte des ambitions du Maroc en tant que hub continental en matière des EnR. L’étude propose une série de recommandations, suggérant notamment l’opportunité d’activer la mise en place d’un contrat programme offrant plus de visibilité aux professionnels, d’accélérer la mise en exécution des lois récemment adoptées et du dispositif incitatif à travers la Charte de l’investissement, de se positionner sur les composants dont la faisabilité technique est abordable et, enfin de promouvoir le « Made in Morocco ».

«Les leçons de la crise sanitaire, conjuguées à la conjoncture géopolitique actuelle, mettent plus que jamais sur le devant de la scène les impératifs de souveraineté énergétique. Suffisamment conscient de ces enjeux, le Maroc s’est engagé très tôt, depuis 2009, dans une politique volontariste dédiée aux énergies renouvelables (EnR) grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Pour accompagner cette dynamique, le Royaume ambitionne également de développer un écosystème industriel autour des EnR, initiant plusieurs projets de fabrication de pales éoliennes et d’assemblage de panneaux photovoltaïques (PV), tout en capitalisant sur les composants et équipements produits localement par ses industries métalliques et électroniques», expliquent les auteurs de l’étude.

Et de poursuivre : «Une éclosion plus marquée de cet écosystème serait d’autant plus favorisée par une meilleure clarification de la vision sectorielle, un élargissement des opportunités du marché actuel, une convergence organisationnelle du secteur, une accélération de la mise en application des chantiers réglementaires, ainsi que davantage d’encouragement de l’intégration industrielle locale. A la lumière de ces éléments, la Région Casablanca-Settat, pôle économique d’envergure, dispose de suffisamment d’atouts pour se positionner sur les opportunités de croissance significatives tant dans le PV et ses applicatifs que dans l’éolien. Une zone abritant un tissu industriel spécialisé en EnR (Fenelec, Amisole et Cluster EnR) et renfermant des écosystèmes industriels (automobiles, aéronautiques et IMMEE) propices au développement d’une filière industrielle verte».

Etat des lieux

Basée sur l’analyse des données et informations récoltées lors des entretiens et rencontres avec les opérateurs et institutionnels du secteur des EnR (ministère de la transition énergétique et du développement durable, ministère de l’industrie et du commerce, Masen, AMEE, Iresen, Cluster EnR, Fenelec et Amisole), ainsi que des acteurs privés et des experts, dans le sillage d’une approche de concertation public/privé, ce document rend en effet compte de l’état actuel des filières y afférentes au Maroc et met en avant les atouts de la Région de Casablanca-Settat pour accueillir ces industries. A cet égard, ce document propose un certain nombre de recommandations visant la mise en place d’un écosystème industriel dédié dans la Région. D’abord, l’accélération de la mise en œuvre des lois nouvellement adoptées, renforcée par l’activation d’un contrat programme apte à améliorer les capacités des porteurs de projets et acteurs déjà en activité.

Ensuite, un dispositif de développement des petits projets et de positionnement sur une multitude de composants de la chaîne de valeur non disponibles en fabrication locale et/ou dont la faisabilité technique est abordable. Il en est de même pour les possibilités offertes par le développement de la mobilité électrique. Finalement, l’adoption d’une fiscalité incitative dédiée, la promotion du « Made in Morocco» et le renforcement des capacités des intervenants nationaux en termes de formation et de références locales pour conquérir de nouveaux marchés à l’étranger, surtout en Afrique.

Un certain nombre de recommandations visant la mise en place d’un écosystème industriel dédié dans la Région sont proposées. (D.R)

Recommandations

Concrètement, l’étude propose sur le plan réglementaire d’activer l’opérationnalisation du déblocage enclenché de la moyenne tension pour le solaire privé et d’accélérer la mise en œuvre de la loi n°82-21 sur l’autoproduction et parfaire continuellement ses dispositions de manière à libérer davantage le marché national de la moyenne tension. Il est question également de simplifier davantage la procédure de demande de raccordement de l’installation PV en autoproduction au réseau national ainsi que d’encadrer et encourager l’innovation pour le développement de nouvelles solutions de stockage.

Sur le plan fiscal, ladite étude recommande de renforcer le dispositif des incitations fiscales et des aides financières plus encourageantes tant aux particuliers qu’aux industriels pour encourager et faciliter la transition vers les EnR. Il s’agira aussi de prévoir des mesures douanières pour promouvoir la fabrication locale de composants solaires en révisant les droits d’importation communs, se situant actuellement autour de 2,5%. S’agissant des recommandations en termes de produits et services, l’étude propose d’accélérer la mise en place d’un contrat-programme industriel dédié à la filière et de développer prioritairement les composants de la chaîne de valeur de l’industrie éolienne non disponibles en fabrication locale et/ou dont la faisabilité technique est abordable. Il s’agirait plus particulièrement de la génératrice d’électricité, du châssis, du multiplicateur, du convertisseur/alternateur, des freins et de la commande électrique de la tour. Il est question en outre de créer une expertise dans l’estimation du potentiel éolien, le dimensionnement des parcs et la calibration des anémomètres, la réception des éoliennes, ainsi qu’en gestion de maintenance (GMAO).

Les auteurs de l’étude appellent également à tirer avantage de la proximité de la région avec les écosystèmes automobiles, aéronautiques, IMMEE et autres parcs industriels et de réfléchir à l’éventualité d’une production dans la région des tours et pales peu adaptées au transport, sous réserve du développement de l’éolien offshore, des petites éoliennes et de l’adhésion des clients industriels à proximité.

L’étude recommande de renforcer le dispositif des incitations fiscales et des aides financières plus encourageantes tant aux particuliers qu’aux industriels pour encourager et faciliter la transition vers les EnR. (D.R)

C’est le titre de la boite

Eoliennes

Incitations.

L’étude dévoilée par le CRI et Bank of Africa recommande de réfléchir à l’éventualité d’une production dans la région des tours et pales peu adaptées au transport, sous réserve du développement de l’éolien offshore, des petites éoliennes et de l’adhésion des clients industriels à proximité. Il s’agit également de développer des partenariats avec les entreprises internationales spécialisées afin de réaliser les sous-systèmes manquants de la chaîne de valeur éolienne. Parmi les recommandations, il y a également le développement de l’éolien offshore, moins contraignant en termes d’occupation physique de l’espace et offrant de plus grandes capacités de puissance tout en se préparant à saisir d’autres opportunités liées notamment au démantèlement et au repowering des parcs éoliens.

L’étude préconise par ailleurs d’œuvrer pour résoudre l’équation du foncier nécessaire au développement des parcs éoliens dans la Région et de simplifier davantage la procédure de demande de raccordement de l’installation éolienne au réseau national. Enfin, l’étude appelle à appuyer la création d’un marché de la petite éolienne et étendre le programme de pompage solaire à l’éolien. Il s’agira ensuite de renforcer les capacités des opérateurs nationaux en termes de formation et de références locales pour conquérir de nouveaux marchés à l’étranger, surtout en Afrique.

Contexte

Suffisamment conscient de ces enjeux, le Maroc s’est engagé très tôt, depuis 2009, dans une politique volontariste dédiée aux énergies renouvelables (EnR) grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

L’étude menée est basée sur l’analyse des données et informations récoltées lors des entretiens et rencontres avec les opérateurs et institutionnels du secteur des EnR (ministère de la transition énergétique et du développement durable, ministère de l’industrie et du commerce, Masen, AMEE, Iresen , Cluster EnR, Fenelec et Amisole).

La région aspire au développement d’une zone abritant un tissu industriel spécialisé en EnR (Fenelec, Amisole et Cluster EnR) et renfermant des écosystèmes industriels (automobiles, aéronautiques et IMMEE) propices au développement d’une filière industrielle verte.

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